Rapport du Sénat « Adapter la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050 : urgence déclarée »

Mobilisation insuffisante face au changement climatique

28 mai 2019

Le rapport du Sénat publié ce 24 mai souligne les carences de la France en matière d’anticipation dans le domaine de l’adaptation au changement climatique. Extraits :

La question de l’adaptation au changement climatique reste posée pour le chantier de la route en mer.

« La deuxième partie de ce rapport s’ouvre sur le constat d’une mobilisation globalement insuffisante de notre pays sur les enjeux d’adaptation au regard des dérèglements climatiques déjà observables ou attendus. Si la définition de la stratégie nationale d’adaptation au changement climatique et la mise en oeuvre du 1er Plan national d’adaptation au changement climatique ont permis une mobilisation satisfaisante parmi les services et opérateurs de l’État (même si des progrès sensibles sont encore attendus du côté du ministère de l’économie), ainsi que dans le monde académique et dans quelques collectivités territoriales pionnières, en revanche, la dynamique d’appropriation des enjeux d’adaptation demeure embryonnaire pour la grande majorité des collectivités territoriales et des filières économiques. L’une des priorités des politiques d’adaptation est donc de parvenir à diffuser plus largement la culture de l’adaptation dans les territoires et dans le tissu économique. C’est en grande partie à l’aulne de cet objectif que se jugera le succès du 2e Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), lancé à la fin de 2018.

De façon plus générale, au-delà du Parlement, il convient de susciter un large débat sociétal et de permettre l’émergence d’une culture commune et d’un consensus national sur les enjeux d’adaptation.

Enfin, à un niveau encore plus fondamental, parce qu’aucune institution démocratique ne peut fonctionner correctement sans des citoyens éclairés et intéressés au bien commun, il faut mettre plus fortement l’accent sur les enjeux climatiques dans l’éducation et la formation. L’école, de la maternelle au lycée, doit être le vecteur de cette culture climatique citoyenne. Quant aux formations universitaires ou professionnelles, elles doivent être mises à jour pour intégrer les enjeux climatiques : qu’il s’agisse de former un agriculteur, un urbaniste, un architecte, un maçon, un fonctionnaire ou un ingénieur, il n’est plus admissible aujourd’hui que leurs compétences n’accordent pas une place majeure aux questions relatives au climat ».

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