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28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La situation des îles à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU
27 septembre 2010
Après le Sommet sur les Objectifs du Millénaire, l’Assemblée générale des Nations Unies a poursuivi ces travaux par l’examen de la situation des Petits États insulaires en développement. Les voix des îles ont rappelé la revendication portée lors du Sommet de Copenhague, à savoir une limitation de la hausse de la température moyenne de la Terre à 1,5 degré de plus qu’au 19ème siècle. La majorité des États membres de l’ONU ont déjà fait part de leur soutien à cette revendication.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a ouvert samedi la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur l’examen quinquennal de la Stratégie de Maurice en plaidant pour une augmentation de l’aide en faveur des Petits États insulaires en développement (PEID), dont les vulnérabilités, a-t-il dit, sont « uniques et particulières ».
Les États membres de l’ONU procédaient donc jusqu’à hier à une évaluation approfondie des progrès réalisés, des enseignements tirés de l’expérience et des obstacles rencontrés dans l’application de la Stratégie de Maurice, adoptée il y a cinq ans, tout en s’attachant à trouver les moyens de réduire encore la vulnérabilité des Petits États insulaires en développement.
La Stratégie de Maurice constitue « la feuille de route en matière de développement durable pour les Petits États insulaires », a déclaré le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans son discours d’ouverture de cette réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de deux jours, qui devait s’achever hier soir par l’adoption d’un document final.
Intégrer l’adaptation
M. Ban a souligné que les PEID, dans l’ensemble, ne bénéficiaient toujours pas d’un accès suffisant au financement pour entreprendre les « changements spectaculaires » exigés par leur situation et pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Il est donc nécessaire, selon lui, « non seulement d’augmenter l’assistance financière à leur égard, mais aussi de simplifier et d’harmoniser les mécanismes financiers, en particulier pendant et après les catastrophes naturelles, comme celle que nous avons observée en Haïti ». Le Secrétaire général de l’ONU a également jugé qu’il était temps d’intégrer les stratégies d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dans les plans et politiques gouvernementaux.
Dans son rapport, qui constitue une synthèse générale, à l’adresse des États membres, des examens quinquennaux préparatoires nationaux et régionaux de la Stratégie de Maurice, M. Ban indique que les Petits États insulaires en développement ont fait moins de progrès que les autres, ou ont parfois même régressé, en matière de réduction de la pauvreté et d’endettement tolérable.
L’impact des crises
« De fait, nombre d’avancées obtenues à grand- peine sont menacées par les changements climatiques et les catastrophes naturelles, ainsi que par les crises mondiales récentes, qu’il s’agisse des crises de l’alimentation et de l’énergie ou de la crise financière », ajoute le secrétaire général des Nations Unies.
« Bien que des progrès majeurs aient été accomplis dans les PEID pour préserver l’environnement, un des Objectifs du Millénaire pour le développement, l’éradication de la pauvreté extrême, n’a pas encore été atteint », a ainsi relevé le Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale, Joseph Deiss (Suisse).
Au cours des deux prochains jours, progrès et lacunes seront passés en revue, a-t-il dit, souhaitant que « les discussions conduisent à renforcer la volonté politique de la communauté internationale de réduire les vulnérabilités des PEID et d’établir avec eux un partenariat ».
Lors du débat qui a suivi, auquel ont pris part une quinzaine d’orateurs, dont sept chefs d’État et de gouvernement, l’accent a été mis sur la nécessité d’intégrer les vulnérabilités spécifiques des PEID dans l’agenda du monde et les programmes de développement (voir encadré)
Un programme lancé en 1994
Cette séance plénière a été suivie, dans l’après-midi, d’une table ronde sur le thème "Réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience des Petits États insulaires en développement".
Le Programme d’action pour le développement durable des Petits États insulaires en développement, adopté à la Barbade en 1994, mettait en lumière les difficultés particulières qui ont gravement entravé le développement socioéconomique de ces pays. Le Programme d’action de la Barbade a traduit Action 21 en mesures concrètes visant à permettre aux Petits États insulaires en développement de parvenir à un développement durable.
Adoptée en 2005, la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des Petits États insulaires en développement énonce des mesures dans 19 domaines prioritaires, y compris les thèmes initialement proposés dans le Programme d’action de la Barbade.
Marcus Stephen, Président de Nauru
Trouver des solutions aux problèmes climatiques
Marcus Stephen, Président de Nauru, qui s’exprimait au nom des Petits États insulaires en développement du Pacifique, a félicité les États ayant connu des progrès en matière de développement durable ainsi que les partenaires qui les ont soutenus. Néanmoins, le Président a estimé qu’en l’absence d’objectifs clairs, la Stratégie de Maurice ne saurait être très efficace. Il a constaté que certains pays avaient évolué dans la réalisation des OMD. Mais, a-t-il ajouté, la plupart des Petits États insulaires en développement du Pacifique n’atteindront pas l’objectif lié à la baisse de la pauvreté et certains pays verront même la pauvreté s’aggraver. Le Président de Nauru a regretté que la vision de la Barbade ne se soit pas encore concrétisée.
Concernant les obstacles aux progrès des Petits États insulaires en développement du Pacifique, M. Stephen a mis en cause une mauvaise compréhension par la communauté internationale des spécificités de ces petits États insulaires. Il a ainsi cité, entre autres, l’éloignement des grands marchés internationaux, l’insuffisance de ressources, la vulnérabilité aux changements climatiques, la hausse du niveau de la mer.
Le Président a exhorté ensuite la communauté internationale à trouver des solutions aux problèmes climatiques lors de la prochaine Conférence de Cancún, au Mexique, afin de sauver les petits États insulaires menacés de disparition. Le Président de Nauru a ensuite rappelé les engagements des pays riches dans le cadre de l’aide publique au développement et a cité le Secrétaire général des Nations Unies, pour qui il ne faut pas équilibrer les budgets sur le dos des pauvres.
Le Chef de l’État a également invité le Conseil de sécurité à se pencher sur le problème des changements climatiques qui menacent les PEID. Il a souhaité que le Secrétaire général vienne sur place dans le Pacifique toucher du doigt les réalités de ces pays.
Tillman Thomas, Premier ministre de la Grenade et président de l’AOSIS
106 États membres des Nations Unies soutiennent la cause des îles
Tillman Thomas, Premier ministre de la Grenade et Président de l’Alliance des petits États insulaires, a déclaré que le manque de capacités avait limité l’accès des PEID aux mécanismes financiers internationaux, tels que le Fonds pour l’environnement mondial. C’est un fait établi que les PEID deviendront les plus grands perdants économiques et les pays avec le plus grand nombre de personnes déplacées si la température de la planète augmente de plus de 1,5ºC au-delà des niveaux préindustriels, a-t-il dit. Le Premier ministre a rappelé que 106 États membres des Nations Unies soutenaient l’appel à maintenir la hausse de la température moyenne en dessous de cette limite, et que 41 restaient indécis. Ce qui signifie, selon lui, que plus de 147 pays sont opposés à une hausse de 2º et plus. Et pourtant, la communauté internationale ne parvient pas à s’accorder sur les conclusions d’une simple étude scientifique qui fixe à 1,5º la limite de ce qui est tolérable.
M. Thomas a par ailleurs fait état d’une nouvelle étude qui détermine que les récifs coralliens, un des écosystèmes marins les plus importants dont disposent les États insulaires, se détériorent rapidement, en particulier dans les Caraïbes. Le Premier ministre s’est déclaré, en conclusion, profondément déçu du refus des Nations Unies de considérer les Petits États insulaires en développement comme une catégorie spéciale de pays.
Edward Nipake Natapei Tutafanua’ariki, Premier ministre de Vanuatu
Le problème climatique : un obstacle majeur au développement
Edward Nipake Natapei Tutafanua’ariki, Premier ministre de Vanuatu, a noté que le rapport 2009-2010 sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en Asie et dans le Pacifique faisait ressortir le fait que les États du Pacifique étaient les moins avancés en termes de réalisation des OMD et les plus vulnérables face aux changements climatiques. Il a ajouté que le problème climatique apparaissait comme un obstacle majeur au développement de ces pays et a relevé d’autres obstacles tels que la dépendance aux énergies fossiles, les catastrophes naturelles, l’insuffisance d’infrastructures ainsi que la pêche illégale. Tous ces défis et ces vulnérabilités, a ajouté le Premier ministre, ont été aggravés par les récentes crises alimentaire, énergétique et financière, et continueront d’augmenter les impacts sur les changements climatiques.
Le Premier ministre de Vanuatu a ensuite mis l’accent sur le soutien de l’ONU et des partenaires internationaux aux PEID. Il a notamment souligné l’appui des Nations Unies et du Conseil des organisations régionales dans le Pacifique pour la préparation du présent Sommet. Il a enfin invité la communauté internationale à tenir compte des spécificités et besoins des PEID dans les programmes de développement liés à ces derniers.
Abdullah M. Al-Saidi, G77+Chine
Honorer les engagements
S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. Abdullah M. Al-Saidi (Yémen) a fait part de sa préoccupation devant les vulnérabilités spécifiques aux PEID, et des mesures insuffisantes prises au niveau international pour leur venir en aide. Il a ensuite attiré l’attention des États membres sur les difficultés rencontrées par un certain nombre d’entre eux qui ne parviendront pas à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à temps. L’impact des crises multiples continue de se faire ressentir, de même que celui des catastrophes naturelles et des changements climatiques, a-t-il dit.
La plupart des investissements dont les PEID ont besoin pour renforcer leur résilience, que ce soit en termes d’infrastructures aériennes et maritimes, d’adaptation aux changements climatiques et à la montée du niveau des océans, de gestion des déchets, d’énergie, de tourisme et de télécommunications, ne bénéficient pas de ressources adéquates. Aussi le Groupe des 77 et la Chine ont-ils exhorté tous les partenaires de développement à honorer leurs promesses de contribution et à faciliter les transferts de technologie et le renforcement des capacités locales. Les Nations Unies sont encouragées à soutenir les efforts des PEID pour mettre en œuvre le Programme d’action de la Barbade et la Stratégie de Maurice, a ajouté le représentant.
Danny Faure, Vice-président des Seychelles
Pour un centre régional d’excellence pour les changements climatiques et le développement
Danny Faure, Vice-président des Seychelles, a lui aussi plaidé pour que les vulnérabilités spécifiques des PEID soient intégrées dans l’agenda multilatéral et les programmes de développement. Il est également nécessaire, selon lui, de veiller à ce que leur situation soit prise en considération dans les processus d’examen de la gouvernance internationale, notamment la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, prévue en 2012. Pour le Vice-président, les critères du Produit intérieur brut (PIB) ou du Produit national brut (PNB), qui continuent de gouverner les modalités d’attribution de l’aide internationale, disqualifient d’emblée la plupart des Petits États insulaires en développement pour accéder aux sources de financement dont ils ont besoin. M. Faure a affirmé que cela était regrettable et ne reflétait pas les défis nombreux et complexes auxquels sont confrontés les États insulaires.
Le Vice-président a par ailleurs préconisé l’établissement d’un centre régional d’excellence pour les changements climatiques et le développement. M. Faure a insisté, en conclusion, sur le fait que l’augmentation de la température moyenne dans le monde ne devait en aucun cas dépasser les 1,5°C, sous peine de condamner à mort des pays comme le sien.
Kamalesh Sharma, Secrétaire général du Commonwealth
Lever les barrières commerciales
Kamalesh Sharma, Secrétaire général du Commonwealth, a rappelé que 26 des 54 États membres du Commonwealth étaient des Petits États insulaires en développement. Le Commonwealth, a-t-il dit, est venu en aide à plusieurs d’entre eux, dont Maurice, qu’il a aidé à diversifier l’économie, laquelle reposait essentiellement sur la production de sucre et le tourisme, et qu’il a ouvert à des activités telles que la commercialisation de fruits de mer, les services financiers et l’éducation à distance. Le Commonwealth a également aidé la Barbade à aligner son système commercial sur les normes internationales en vigueur et à amener les producteurs, les entrepreneurs et les communautés à développer l’industrie touristique locale.
Toujours grâce à ses efforts, le Commonwealth a également aidé 14 États membres à obtenir des Nations Unies deux millions de mètres carrés de fonds marins supplémentaires. M. Sharma a déclaré que les politiques et programmes des institutions financières internationales et de la communauté internationale exigeaient de prendre en compte les vulnérabilités spécifiques des PEID. De ce point de vue, des mesures doivent être prises pour lever les barrières commerciales qui entravent leurs économies à l’exportation, et un allègement de la dette est également nécessaire, a conclu le Secrétaire général du Commonwealth.
Kenneth Baugh, Vice-premier ministre de la Jamaïque
Un défi majeur au développement durable est le changement climatique
S’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes, Kenneth Baugh, Vice-premier ministre et Ministre des Affaires étrangères de la Jamaïque, a souligné le lien symbiotique entre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et le Programme de la Barbade. En effet, si les défis auxquels font face les Petits États insulaires en développement ne sont pas relevés, la plupart d’entre eux ne seront pas en mesure de réaliser les OMD, a-t-il prévenu. En raison de leurs ressources limitées, les PEID ont un besoin urgent de financements et d’investissements de la part de leurs partenaires de développement, a poursuivi M. Baugh, qui a regretté que des pays comme le sien soient considérés comme appartenant à la catégorie des pays à revenus intermédiaires, et d’être ainsi privés d’un accès à certaines aides, comme l’allègement de la dette.
S’agissant de l’expansion des exportations, le Premier ministre a exhorté les partenaires de développement à renforcer leurs initiatives d’« aide pour le commerce » et à conclure les négociations du Cycle de Doha. Un défi majeur au développement durable des PEID est le changement climatique, a-t-il ensuite souligné, expliquant que, là aussi, les mesures d’adaptation et d’atténuation exigeaient un financement adéquat, un renforcement des capacités et des transferts de technologie. M. Baugh a en outre exhorté au financement adéquat de l’unité des PEID au sein du Département des affaires économiques et sociales (DAES).
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