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Discours d’Evo Morales à l’Assemblée générale de l’ONU le 24 septembre 2007
26 septembre 2007
Sœurs, frères, Présidents et chefs d’Etat des Nations Unies,
le monde est saisi de la fièvre du changement climatique, et la maladie se nomme le modèle de développement capitaliste. Tandis qu’en 10.000 années, l’augmentation du dioxyde de carbone (CO2) sur la planète a été approximativement de 10%, dans les 200 dernières années de développement industriel, la croissance des émissions de carbone a été de 30%. Depuis 1860, l’Europe et le Nord de l’Amérique contribuent à 70% des émissions de CO2. 2005 a été l’année la plus chaude du dernier millénaire planétaire.
Différentes recherches démontrent que sur les 40.170 espèces vivantes recensées, 16.119 sont menacées d’extinction. Un oiseau sur 8 peut disparaître pour toujours. Un mammifère sur 4 est menacé. Un amphibie sur 3 peut cesser d’exister. Huit crustacés sur 10 et 3 insectes sur 4 sont en risque d’extinction. Nous vivons la sixième crise d’extinction des espèces vivantes dans l’histoire de la planète Terre, le rythme d’extinction est 100 fois plus rapide que celle des temps géologiques.
Devant ce sombre futur, les intérêts des transnationales imposent de poursuivre comme si de rien n’était et de peindre la machine en vert, c’est-à-dire, poursuivre avec cette croissance et ce consumérisme irrationnel et inégal générant de plus en plus de profits, sans se rendre compte qu’actuellement, nous sommes en train de consommer en 1 an ce que la planète produit en 1 an et 3 mois.
Devant cette réalité, la solution ne peut être le maquillage environnemental.
Pour pallier les impacts du changement climatique, je lis dans des rapports de la Banque Mondiale qu’il faut en terminer avec les subventions aux hydrocarbures, payer le prix de l’eau et promouvoir les investissements privés dans les secteurs d’énergie propre. A nouveau, ils veulent appliquer les recettes du marché et de la privatisation pour faire des affaires, même avec la maladie que ces politiques ont engendrée. La même logique s’applique dans le cas des biocombustibles alors que pour produire 1 litre d’éthanol, il faut 12 litres d’eau. De la même manière, pour avoir une tonne d’agro-combustibles, il faut occuper 1 hectare de terre.
Devant cette situation, nous - les peuples indigènes et les habitants humbles et honnêtes de cette planète -, nous croyons qu’est arrivé le temps de stopper pour renouer avec nos racines, avec le respect du à la Mère Terre, avec la Pachamama, comme nous l’appelons dans les Andes.
Aujourd’hui, les peuples indigènes de l’Amérique latine et du monde, nous sommes en train d’être convoqués par l’Histoire pour devenir l’avant-garde de la défense de la nature et de la vie.
Je suis convaincu que la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples indigènes, approuvée récemment après tant d’années de luttes, doit passer du papier à la réalité pour que nos savoirs et notre participation nous aident à construire un nouvel avenir d’espérance pour tous. On ne saurait se passer des peuples indigènes pour que s’opère le virage de l’humanité pour la préservation de la nature, des ressources naturelles que nous utilisons d’une manière ancestrale.
Nous avons besoin d’un coup fort de gouvernail, fondamental et à un niveau mondial pour arrêter d’être les condamnés de la Terre. Les pays du Nord doivent réduire leurs émissions de carbone entre 60 et 80% si nous voulons éviter que la température croisse de plus de 2 grades prévus, que le réchauffement global atteigne des proportions catastrophiques pour la vie et la nature.
Nous devons créer une Organisation mondiale du milieu ambiant avec un pouvoir inaliénable, et discipliner l’Organisation Mondiale du Commerce nous engageant sur la voie de la barbarie. Il n’est pas possible de parler de croissance de Produit Brut National sans prise en compte de la destruction et l’épuisement des ressources naturelles. Nous devons adopter un indicateur qui permette la prise en compte, d’une manière combinée, de l’indice du développement humain et de l’empreinte écologique pour mesurer notre situation médio-environnementale. Il faut que soient appliqués de forts impôts sur la superconcentration de la richesse et que soient adoptés des mécanismes effectifs de redistribution équitables. Il n’est pas possible que 3 familles aient les revenus supérieurs au PIB réunis de 48 pays les plus pauvres. Nous ne pouvons parler d’équité et de justice sociale tout en perpétuant cette situation.
Les Etats-Unis et l’Europe consomment, en moyenne, 8,4 fois plus que la moyenne mondiale. Pour eux, il est nécessaire de baisser le niveau de consommation et de reconnaître que tous, nous sommes les hôtes d’une même Terre, de la même Pachamama.
Je sais que ce n’est pas facile d’opérer un changement quand une partie extrêmement puissante est invitée à renoncer à ses extraordinaires profits pour que survive la planète Terre. Dans mon propre pays, je souffre, avec le front haut, de ce sabotage permanent pour que soient maintenus leurs privilèges, parce que nous sommes en train d’en finir avec les privilèges pour que tous, nous puissions “vivre bien” et non mieux que nos semblables. Je sais que le changement dans le monde est beaucoup plus difficile que dans mon pays, mais j’ai une absolue confiance dans l’être humain, dans sa capacité de raisonner, d’apprendre de ses erreurs, de récupérer ses racines et de changer pour forger un monde juste, divers, intégrant, équilibré et harmonieux avec la nature.
Evo Morales Ayma,
Président de la République de Bolivie
(Sources : socio13.wordpress.com)
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