António Guterres, très pessismite, alerte de l’urgence d’afir

"Nous nous rapprochons dangereusement du point de non-retour"

9 novembre 2022

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, s’est exprimé dans le cadre de la COP27, dans une allocution offensive. Ce dernier a assuré que "nous sommes sur une autoroute vers l’enfer climatique, avec le pied toujours sur l’accélérateur".

"Dans quelques jours, la population de notre planète franchira un nouveau seuil. Le 8 milliardième membre de notre famille humaine va naître. Cette étape importante met en perspective l’objet de cette conférence sur le climat. Comment répondrons-nous quand “Bébé 8 milliards” sera assez vieux pour demander : ‘Qu’avez-vous fait pour notre monde – et pour notre planète – lorsque vous en avez eu l’occasion ?’", a déclaré António Guterres.

Pour lui, cette conférence rappelle que la réponse est entre les mains des dirigeants "et que l’horloge tourne. Nous nous battons pour nos vies. Et nous perdons". Les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir : sécheresse, inondation, hausse du niveau de la mer, hausse des températures ... "notre planète approche à grands pas de points de basculement qui rendront le chaos climatique irréversible. Nous sommes sur une autoroute vers l’enfer climatique, avec le pied toujours sur l’accélérateur".

D’ailleurs, ce dernier a rappelé les appels lancés par les scientifiques qui attestent que "l’activité humaine est la cause du problème climatique. L’action humaine doit donc être la solution".

Pour le patron de l’ONU, l’objectif de 1,5 degré "est sous assistance respiratoire – et cette machine a des ratés. Nous nous rapprochons dangereusement du point de non-retour. Et pour éviter ce sort désastreux, tous les pays du G20 doivent accélérer leur transition maintenant – au cours de cette décennie. Les pays développés doivent montrer l’exemple".

Il espère qu’un pacte historique soit signé entre économies développées et émergentes, un pacte de solidarité climatique. "Un pacte dans lequel tous les pays font un effort supplémentaire pour réduire les émissions cette décennie conformément à l’objectif de 1,5 degré. Un pacte dans lequel les pays les plus riches et les institutions financières internationales fournissent une assistance financière et technique pour aider les économies émergentes à accélérer leur propre transition vers les énergies renouvelables".

Il souhaite également la fin de dépendance aux combustibles fossiles et que la construction de nouvelles centrales au charbon s’arrêtent : "de l’énergie renouvelable au profit de l’humanité".

Concernant le conflit entre la Chine et les États-Unis, il a assuré que ces deux plus grandes économies "ont la responsabilité particulière d’unir leurs efforts pour faire de ce pacte une réalité. C’est notre seul espoir d’atteindre nos objectifs climatiques. L’humanité a le choix : coopérer ou périr. Il s’agit soit d’un pacte de solidarité climatique, soit d’un pacte de suicide collectif".

Il a enfin appelé à taxer les bénéfices exceptionnels des entreprises de combustibles fossiles, afin de réorienter les fonds "vers les personnes aux prises avec la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et vers les pays qui subissent des pertes et des dommages causés par la crise climatique". Une taxe sur les superprofits que le président français, Emmanuel Macron, avait écartée début septembre dernier.


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