Un engagement de l’ONU pour réduire les inégalités

Obtenir de « vrais résultats » dans la lutte contre le réchauffement climatique

8 septembre 2011, par Céline Tabou

Dans un discours tenu à l’Université d’Auckland (Australie) mardi 6 septembre, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé le monde à affronter les défis actuels en matière de sécurité, de développement et de changement climatique, qui seront au centre des débats de l’Assemblée générale qui aura lieu fin septembre.

« Nous ne pouvons pas réduire nos émissions de gaz à effet de serre sans avoir des solutions pour trouver des sources d’énergie durable. Je m’engage à chercher des solutions équitables au problème de changement climatique. La croissance ne peut pas être durable si elle n’est pas largement partagée. C’est pourquoi nous devons réduire l’inégalité croissante dans le monde. Même dans les pays les plus riches, nous assistons à l’émergence de poches de pauvreté, et dans les pays les plus pauvres, la consommation frénétique d’une minorité contribue à augmenter le sentiment d’injustice. La sécurité et le développement durable sont les deux faces de la même pièce », a déclaré Ban Ki-moon.

« Priorité de la communauté internationale »

À l’heure où les catastrophes naturelles se multiplient en raison du réchauffement climatique, le secrétaire général des Nations Unies a appelé à de vrais résultats dans la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, les pays en voie de développement ne sont plus les seuls à être affectés par la sécheresse et, entre autres conséquences climatiques, les pluies diluviennes.

Face à l’aggravation de la situation, le secrétaire général souhaite que des efforts soient réalisés afin de prévenir l’inévitable, comme la disparition de certaines îles du Pacifique. Alors que le Forum des îles du Pacifique a ouvert ses portes lundi 5 septembre à Auckland, le secrétaire général a déclaré en présence du président des îles Kiribati, Anote Tong, qu’il se fera « l’écho de vos inquiétudes auprès du monde, de l’Assemblée générale des Nations Unies et dans les négociations sur le changement climatique à Durban à la fin de l’année ».

Durban : dernière ligne droite

La Conférence de Durban sur le réchauffement climatique, prévue du 28 novembre au 9 décembre à Durban, en Afrique du Sud, est considérée comme la « dernière chance » de la communauté internationale de prolonger le Protocole de Kyoto, qui s’achève en 2012. À ce jour, le protocole est le seul instrument légal qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique, mais les États-Unis, la Russie, le Japon et le Canada ont déjà fait savoir qu’ils refuseraient un accord contraignant à Durban.

Le secrétaire général des Nations Unies a estimé que des progrès dans les négociations sur le changement climatique étaient « hautement improbables » à court terme, lors de sa visite dans les îles Kiribati, menacées par la montée des eaux. « Il est malheureux, mais c’est sans doute la réalité, de dire que tout progrès significatif dans les négociations sur le changement climatique est hautement improbable dans un avenir proche », a-t-il indiqué.

Céline Tabou


Hausse record du niveau de la mer

La superficie de la mer de glace Arctique est passée en dessous du seuil des 4,6 millions de km carrés la semaine dernière, alors que la saison de fonte doit encore durer deux semaines. En 2007, le record minimum de mer de glace avait atteint 4,13 millions de km carrés. Cette situation laisse craindre une accélération du changement climatique mondial. En effet, le volume de fonte de la glace a augmenté, ce qui entrainera une hausse du niveau des océans et des mers. Les scientifiques expliquent qu’une augmentation ponctuelle du niveau de la mer a un impact important dû à l’action des marées pendant les tempêtes.

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