Rapport présenté à Bonn

ONU : des efforts sans précédent nécessaires pour faire face aux risques climatiques et aux catastrophes

27 janvier 2018

Des niveaux de coordination sans précédent sont nécessaires pour faire face aux défis combinés de l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre, des catastrophes liées aux conditions météorologiques et de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

C’est la principale conclusion d’un rapport de l’ONU résumant les points de vue des experts réunis à Bonn, en Allemagne, pour discuter de la manière dont les pays peuvent mieux s’adapter aux impacts inévitables du changement climatique.

Les exemples cités lors de la réunion : réduire la nécessité de construire des digues à travers une meilleure gestion côtière mais aussi s’attaquer aux menaces pesant sur les économies que pose le changement climatique en renforçant la résilience dans le secteur touristique local.

Le rapport explique pourquoi une approche intégrée de l’adaptation au changement climatique, le programme des ODD de 2030 et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe sont essentiels pour renforcer la résilience des communautés qui sont à l’avant-garde du changement climatique et des risques de catastrophes naturelles.

Les experts ont convenu qu’une action précoce et intégrée reliant ces cadres aboutit à une manière bien coordonnée qui aide à utiliser efficacement des ressources limitées, protégeant les vies et les moyens de subsistance des communautés vulnérables.
La résilience et les écosystèmes jouent un rôle central dans chacun des trois agendas mondiaux, de sorte que l’adoption d’approches basées sur ces thèmes est cruciale pour le développement durable.

Bonnes pratiques présentées à Bonn

Un bon exemple au Mexique présenté lors de la réunion, montre comment une approche par écosystème aide les zones humides côtières du Golfe du Mexique - très vulnérables au changement climatique - à améliorer leur capacité d’adaptation et leur résilience, à réduire les risques de catastrophe et à améliorer l’assainissement.

Dans le cadre d’un projet financé par le Fonds pour l’environnement mondial, le reboisement des mangroves et de la végétation riveraine a été introduit dans ces zones humides pour protéger la biodiversité et un système de collecte des eaux de pluie a été installé pour aider les populations dont les ressources en eau sont limitées.

Un autre exemple de la région des Caraïbes a mis en évidence comment l’intégration du changement climatique dans la gestion des risques de catastrophe renforce la résilience dans le secteur du tourisme local. Dans le cadre de ses efforts pour répondre aux incidences climatiques, l’Agence de gestion des catastrophes des Caraïbes s’emploie à diversifier le secteur touristique du tourisme côtier - en raison des menaces que les changements climatiques font peser sur les infrastructures côtières - vers un tourisme communautaire.

En plus de s’attaquer à la menace qui pèse sur les infrastructures côtières, cette diversification a pour but également de créer un environnement plus sûr et plus propre en abordant les questions de genre et du bien-être de la communauté.

Reconnaissant l’interdépendance des défis liés au climat et aux catastrophes, plusieurs autres pays étudient les liens entre ces trois programmes mondiaux. Le Népal, par exemple, fait référence aux ODD dans ses Plans nationaux d’adaptation, afin de lutter simultanément contre les répercussions de la pauvreté et du changement climatique pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Un autre exemple est celui de l’Indonésie qui prend en compte les ODD dans la préparation de son Plan d’action national pour le climat (« Contributions déterminées au niveau national » ou « NDC »).

Importance des plans d’adaptation

Le rapport souligne également les défis liés à la réalisation d’un plan global de mesures pour répondre aux risques climatiques et aux catastrophes, notamment le manque de données climatologiques et socio-économiques, les capacités institutionnelles insuffisantes dans certains pays et l’absence de soutien financier et technique.

Cependant, les experts ont convenus que des progrès significatifs sont réalisés pour surmonter ces défis, et notamment une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans le processus de planification.

Le document met en lumière le rôle du processus des Plans nationaux d’adaptation, qui peut soutenir le développement et la mise en œuvre d’approches intégrées de l’adaptation, du développement durable et de la réduction des risques de catastrophe.

Le Comité d’adaptation de l’ONU Changements climatiques a réuni des décideurs politiques, des organisations de la société civile, des scientifiques, des représentants du secteur privé et d’autres parties prenantes pour la deuxième réunion annuelle d’experts techniques sur l’adaptation les 16-17 mai 2017. La réunion a eu lieu en même temps que la 46e session des organes subsidiaires.

La réunion d’experts techniques de cette année qui aura lieu en mai à Bonn se penchera sur la planification de l’adaptation pour les groupes vulnérables, les communautés et les écosystèmes.

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