L’une des pires catastrophes jamais vues dans le Pacifique

Pam dévaste le Vanuatu

16 mars 2015, par Céline Tabou

Le puissant cyclone Pam, de catégorie 5, a frappé le Vanuatu dans l’Océan Pacifique, faisant 44 morts dans cet archipel de 83 îles, selon les Nations Unies. Plusieurs organisations internationales ont évoqué « l’une des pires catastrophes jamais vues dans le Pacifique ».

Les bureaux de Care Australia à Port Vila après le passage du cyclone. (photo Care Australia)

Colin Collet van Rooyen, directeur d’Oxfam pour le Vanuatu, a annoncé que « l’ampleur des besoins humanitaires sera énorme », et « des communautés entières ont été emportées ». L’état d’urgence a été décrété, suite à l’appel à l’aide internationale du président Baldwin Lonsdale. Un appel entendu par la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour le moment.

De la « terreur absolue »

Selon Alice Clements, porte-parole de l’Unicef, le passage de Pam a durée entre 15 et 30 minutes, qualifiées de « terreur absolue ». Le cyclone a entraîné une rupture des communications dans la quasi-totalité de la région. L’état de la situation n’a pas encore été réalisé, en raison des dégâts.

Le cyclone est passé dans la nuit de vendredi 13 mars à samedi avec des vents atteignant 330 kilomètres/heure, détruisant près de 90 % des habitations de la capitale Port Vila, selon Oxfam. De nombreux dégâts matériels et plusieurs victimes ont été aperçues, « mais nous ne savons pas encore quelle est l’ampleur du bilan », a expliqué à l’Agence France Presse, Sune Gudnitz, chef du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans le Pacifique. Cette dernière a indiqué qu’il a « des destructions très étendues. Il y a des décombres dans les rues et des inondations étendues ».

De son côté, Tom Skirrow, de l’ONG Save the Children, « le spectacle ce matin (samedi 14 mars, NDLR) est celui d’une dévastation totale, les maisons sont détruites, les arbres sont tombés, les routes sont bloquées et les gens errent dans les rues, cherchant de l’aide ».

L’ancienne colonie des Nouvelles-Hébrides, auparavant administrée mutuellement par la France et le Royaume-Uni, est désormais dévastée, particulièrement sa capitale, Port Vila, où vivent plus de 65.000 personnes. Plusieurs autres îles plus au sud où habitent 33.000 personnes ont été touchés. Selon le bureau australien de météorologie, la majeure partie de l’archipel a été affectée par le cyclone.

Appel à l’aide

Le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale, a lancé un appel à l’aide internationale. Dans un discours à l’occasion d’une conférence de l’ONU à Sendai, au Japon, il a appelé « au nom du gouvernement et du peuple du Vanuatu, à la communauté mondiale pour nous donner un coup de main en réponse à ces calamités qui nous ont frappés ».

Le président a également expliqué que « les gens ont trouvé refuge où ils le pouvaient pour la nuit. L’état des dégâts est encore en cours d’évaluation, nous ne connaissons pas précisément leur étendue. J’espère vraiment que le nombre de victimes sera mineur ».

Suite à cet appel, l’aide internationale a commencé à arriver dans le pays dimanche. Un avion militaire australien a ainsi pu atterrir à l’aéroport de Port Villa, ouvert partiellement, avec à son bord de la nourriture et des médicaments.

Un autre avion militaire néo-zélandais a apporté des vivres et un troisième appareil français chargé de matériel de secours était attendu de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Sur le plan financier, la Nouvelle-Zélande a promis 730.000 dollars d’aide, l’Australie 3,6 millions d’euros, tandis que le Royaume-Uni, 2,8 million d’euros et l’Union européenne un million d’euros.

A la Une de l’actuAccord de Paris sur le climatCyclones et ouragans

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus