Le président chinois Hu Jintao a présenté mercredi aux principales économies du monde une proposition en trois points pour la lutte contre le changement climatique.
L’UNFCCC et le Protocole de Kyoto, qui prévoient l’encadrement, les principes et les objectifs pour la coopération internationale en matière de changement climatique, reflètent les différences au niveau du développement économique, les responsabilités historiques et les émissions par habitant parmi les pays, et fixent les obligations qu’ont à assumer respectivement les pays développés et en développement, a rappelé le président de la Chine.
« Les pays développés doivent redoubler d’efforts pour réaliser l’objectif sur la réduction des émissions comme le stipule le protocole, et prendre des mesures concrètes pour honorer leurs engagements sur l’offre des fonds et le transfert de technologie aux pays en développement », a déclaré le président Hu.
« Les pays en développement doivent adopter des mesures politiques pour la réduction et l’adaptation des émissions, et faire tout leur possible dans la lutte contre le changement climatique dans le contexte du développement durable », a-t-il poursuivi.
Deuxièmement, les principales économies doivent s’activer à faire avancer les négociations internationales, a noté le président chinois.
Pour ce dernier, les années 2008 et 2009 sont cruciales pour les efforts visant à l’application de la Feuille de route de Bali, qui prévoit un calendrier des discussions internationales sur les arrangements climatiques planétaires pour l’après 2012.
« La communauté internationale doit œuvrer de manière conjointe pour assurer les progrès des négociations internationales sur le changement climatique. Au cours de ce processus, le principe de responsabilités communes mais différenciées doit être observé », a indiqué Hu Jintao.
Les pays développés doivent clarifier leurs engagements pour continuer à prendre l’initiative dans la réduction des émissions, a dit le président chinois, ajoutant que les négociations duales doivent se dérouler de manière équilibrée, et qu’il faut attacher une attention égale aux quatre volets principaux, à savoir la réduction, l’adaptation, la technologie et le financement.
Troisièmement, le président chinois a appelé les principales économies du monde à prendre la tête de la mise en oeuvre de la coopération pratique.
« Il existe actuellement un grand écart de financement dans la coopération internationale sur le changement climatique. Nous devons travailler à améliorer le mécanisme mondial pour l’environnement (GEF) et d’autres mécanismes de financement existants, et appliquer rapidement les projets dans le cadre du Fonds d’adaptation en vue de fournir de nouveaux soutiens financiers supplémentaires pour les pays en développement, alors que ceux-ci s’efforcent de s’adapter au changement climatique », a souligné Hu Jintao.
Les progrès scientifiques et technologiques, moyens efficaces de réduire les émissions de gaz à effet de serre, jouent un rôle prépondérant dans les efforts contre le changement climatique, a-t-il fait remarquer.
Il a demandé à la communauté internationale d’établir un mécanisme efficace du transfert de technologie, et réaliser le partage de technologie afin d’assurer que les pays en voie de développement puissent accéder aux technologies durables qui sont à la fois propices au climat et à l’environnement.
« Vue la forte complémentarité que possèdent nos pays, nous sommes pleinement en mesure de prendre la tête dans l’application de la coopération technologique à cet égard », a-t-il ajouté.