La semaine du climat de la région MENA

Parvenir à une situation zéro émission nette au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

13 octobre 2023

Des experts et des parties prenantes se sont réunis cette semaine à Riyad pour discuter de la manière dont les dernières avancées technologiques, les innovations et les politiques durables peuvent aider la région à lutter contre le changement climatique.

Des responsables, des scientifiques et des chefs d’entreprise du monde entier se sont réunis à Riyad, la capitale saoudienne, pour discuter des moyens de lutter contre le changement climatique dans le cadre d’un programme chargé de réunions et d’événements organisés à l’occasion de la Semaine du climat du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

La Semaine du climat de la région MENA a été organisée par la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. le but était de fournir des contributions spécifiques à la région, afin d’informer le premier bilan mondial de l’Accord de Paris de 2015 avant la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, la COP28, qui se tiendra à Dubaï en novembre prochain.

Les objectifs fixés par les participants sont

  • 600 millions d’arbres à planter
  • 44 millions tonnes de CO2 seront capturées d’ici 2027 grâce à la coentreprise d’Aramco, axée sur le pôle industriel de Jubail
  • 650 tonnes d’hydrogène propre à produire à partir de 2026
  • 50% de la production d’électricité de l’Arabie saoudite provient des énergies renouvelables
  • 30% des terres et des mers sont protégées

« C’est une semaine formidable au cours de laquelle nous avons eu l’occasion d’échanger avec de nombreuses personnes non seulement de la région MENA, mais aussi de l’extérieur, qui ont vu de nombreux intervenants extérieurs venir partager leurs expériences », a déclaré Fahad al-Ajlan, président du Centre d’études et de recherches pétrolières Roi Abdallah, à Arab News, en marge de l’événement. « Il était très important d’avoir ce dialogue, en particulier avant la COP28 aux Émirats arabes unis », a-t-il ajouté.

Cet événement de cinq jours, organisé pour la première fois à Riyad, a accueilli plus de 10 000 participants de 115 pays. Il comprenait des sessions sur la transition vers une économie fondée sur l’énergie propre et sur le rôle des politiques gouvernementales dans la réalisation de l’objectif « zéro émission nette ».

Des régions fragilisées

Certaines régions du Moyen-Orient subissent de plus en plus les effets du changement climatique, avec des phénomènes météorologiques extrêmes très fréquents, entraînant une dégradation de l’environnement, un stress hydrique et une insécurité alimentaire.

Nora al-Issa, spécialiste de la politique internationale au ministère saoudien de l’Énergie a expliqué au site Arab Nes que « la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) accueille la semaine du climat dans les différentes régions, et c’est vraiment important pour le processus multilatéral mondial parce que nous avons les négociations, mais nous avons aussi besoin d’un espace pour discuter des meilleures pratiques, pour amener les parties prenantes à discuter de leurs défis, pour avoir des opportunités de réseautage pour les entreprises afin de permettre une action climatique sur le terrain ».

Selon elle, « il s’agit d’un moment crucial pour relier les deux COP (dont la COP27 de l’année dernière en Égypte) et mettre en évidence les principales préoccupations des régions, mais aussi la manière dont la région avance avec des initiatives, des objectifs, mais aussi avec la mise en œuvre de ces objectifs ».

Le secteur de l’énergie est au cœur du défi climatique, car il représente environ deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Principal secteur, responsable de ces émissions, il est également un initiateur essentiel de solutions durables, notamment l’énergie de l’hydrogène pour les participants.

« Il est extrêmement important que notre région fasse preuve d’une telle volonté politique, parce que nous disposons des ressources naturelles et des capacités nécessaires pour exceller dans le domaine des hydrocarbures, mais aussi dans celui des sources d’énergie plus propres », a indiqué Nora al-Issa.

De nombreux sujets de discussion

Trois ateliers ministériels ont été mit en place : faire progresser l’inclusivité et la circularité pour des transitions énergétiques justes et équitables, le financement inclusif et la diversification économique vers les objectifs de l’Accord de Paris, et avancer vers un objectif mondial sur l’adaptation pour un monde à 1,5 C.

Lors du dernier jour de la Semaine climatique de la région MENA, les participants ont échangé autour de la libération du potentiel des marchés du carbone pour la réduction et de l’élimination des émissions, tout en reconnaissant le rôle qu’ils jouent dans la réalisation de l’objectif « zéro émission nette ».

Les discussions ont également porté sur l’efficacité des technologies de captage, d’utilisation et de stockage du carbone, le rapport entre la santé et le changement climatique, l’agriculture intelligente, l’économie circulaire du carbone et la promotion de l’innovation verte.


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