Phénomène relié aux changements climatiques

17 août 2007

La prolifération des algues bleues risque de s’amplifier dans les prochaines années en raison des changements climatiques, selon une théorie présentée à Montréal devant les spécialistes.
Plusieurs pays rapportent des éclosions d’algues bleues plus fréquentes et plus importantes depuis quelques années. Au Québec, le nombre de lacs touchés est passé de 43 en 2004 à 110 cette année. Ces observations coïncident avec des années records en matière de chaleur et d’événements météorologiques extrêmes.
Il n’en fallait pas plus au biologiste de l’UQAM et spécialiste des algues bleues David Bird pour étoffer une théorie qu’il a présentée à ses collègues (cette semaine) lors d’un congrès international se tenant à Montréal. « Nous risquons de voir dans les prochaines années des problèmes de plus en plus importants avec les cyanobactéries à cause des changements climatiques ».

Conditions parfaites pour les algues

Il est scientifiquement admis que le réchauffement de la planète provoque des conditions météorologiques extrêmes de plus en plus importantes. On parle d’épisodes de pluie plus intenses et plus fréquents suivis de périodes de sécheresse plus longues. Or, ces événements favorisent la prolifération des algues bleues, explique David Bird.
Lorsqu’il y a des pluies intensives, les sols sont lessivés et les nutriments tels que le phosphore sont drainés vers les cours d’eau, alimentant les cyanobactéries. D’autre part, les épisodes de sécheresse qui y font suite stabilisent l’eau et laissent davantage de temps aux algues bleues pour croître.
Cette conférence s’est tenue dans le cadre du congrès de la Société internationale de limnologie (SIL) qui se déroule à Montréal du 12 au 18 août. La limnologie est la science des eaux continentales (lacs, rivières, marais et mers intérieures).

Jessica Nadeau,
“Le Journal de Montréal”


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