Les pires inondations depuis un demi-siècle dans cette région

Plus de 200 morts au Cachemire

9 septembre 2014, par Céline Tabou

Région souvent touchée par des inondations, le Pakistan et le nord de l’Inde connaissent depuis quelques jours des pluies torrentielles ayant causé la mort de plus de 200 personnes. Il s’agit des pires inondations connues dans la région depuis un demi-siècle.

Selon des responsables des services de secours au Cachemire, « la plupart des décès ont été causés par des effondrements de toit, des électrocutions et des glissements de terrain dans la province la plus peuplée du Pendjab pakistanais et dans la partie du Cachemire sous administration pakistanaise ».

« Beaucoup de dégâts »

Selon Rizwan Naseer, responsable des services de secours dans la province, « les eaux ont commencé à baisser dans de nombreux quartiers de la capitale provinciale Lahore et d’autres quartiers, mais la situation était toujours précaire dans quatre districts : Jhelum, Sialkot, Nankana Sahib et Narowal ».
Les habitants ont trouvé refuge sur les toits lundi 8 septembre, dans le Cachemire indien, en attendant que l’eau baisse. De nombreuses lignes téléphoniques ont été coupées dans la principale ville de la région du côté indien, Srinagar, et les routes étaient impraticables, compliquant le travail des secouristes.
Près de 350 villages ont été submergés. « Les inondations ont provoqué beaucoup de dégâts », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Rajnath Singh, après une inspection près de Srinagar, principale ville du Cachemire indien. « Si tel est l’état de la ville, quel sera celui des zones rurales ? », a-t-il ajouté.
Des milliers de soldats, secouristes et policiers, soutenus par des hélicoptères et des bateaux, ont afflué dans la vallée du Cachemire pour fournir des couvertures, des tentes et de l’aide d’urgence.

Les secours tentent d’arriver sur les lieux

« Environ 750 sauveteurs sont sur les lieux, nos équipes ont déjà secouru 5.005 personnes », a expliqué Sandeep Rai Rathore, haut responsable de la National Disaster Response Force, à l’Agence France Presse. Ce dernier a ajouté que « cela va continuer pendant plusieurs jours car le niveau de l’eau n’a pas encore baissé. Nous devons essayer de sauver toute vie humaine ». D’autant plus que la rivière Jhelum a inondé une bonne partie de Srinagar pendant le week-end, coupant le réseau téléphonique et bloquant les déplacements.
« Les eaux montent sans discontinuer », a raconté Vinod Vishen, habitant d’un quartier huppé de Srinagar. D’autres témoins ont expliqué que « les vieilles maisons risquent de s’effondrer car l’eau ramollit les murs porteurs. La situation est très très sombre ». Un responsable de la National Disaster Management Authority a annoncé qu’’officieusement, le nombre de victimes est supérieur à 150. Il s’agit d’une crue éclair. Heureusement personne ne se trouve sans aide ».
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, s’est rendu sur place dimanche 7 septembre, et a estimé qu’il s’agissait d’un « désastre d’ampleur nationale ». Ce dernier a exprimé ses « sincères condoléances » aux sinistrés pakistanais, dans une lettre à son homologue Nawaz Sharif, proposant son aide.

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