Aggravation du bilan de la catastrophe

Plus de 500 morts à la suite d’un cyclone

8 décembre 2012

Tout comme La Réunion, les Philippines sont un pays habitué au passage des cyclones. Mais l’accroissement de la population, la pauvreté et les difficultés à protéger la population des dangers de l’eau qui ruisselle ont de nouveau entrainé un drame. Le typhon Bopha a emporté avec lui plus de 500 morts, et près de 400 disparus. C’est la catastrophe à quelques heures de La Réunion.

Près de 500 personnes ont trouvé la mort, 379 étaient portées disparues et quelque 200.000 sans abri jeudi 6 décembre après le passage dans le Sud des Philippines de Bopha, typhon le plus violent à avoir frappé le pays cette année.

Bopha, accompagné de vents atteignant 210 km à l’heure, a traversé dans la nuit de mardi à mercredi l’île de Mindanao (Sud), provoquant inondations et glissements de terrain, sur une largeur de 700 km.

Dans la province de la Vallée de Compostela, région la plus touchée sur l’île de Mindanao, les autorités envisagent de creuser des fosses communes pour ensevelir les corps non réclamés par leurs familles.

« Il n’est pour l’instant pas question de stopper les opérations de secours », a dit le gouverneur provincial, Arturio Uy. « Il y a encore des survivants dans des communautés que nous n’avons pas encore pu gagner », a-t-il ajouté.

200.000 sinistrés

Les dégâts matériels dans cette province pourraient se chiffrer à 4 milliards de pesos (75 millions d’euros). Le typhon y a détruit 70 à 80% des plantations, essentiellement des bananeraies dont la production est destinée à l’exportation.

Les Philippines, qui sont balayées par une vingtaine de typhons chaque année, n’en avaient pas connu d’aussi violent en 2012. En 2011, le typhon Washi avait fait 1.500 morts à Mindanao.

Près de 200.000 sinistrés ont été recensés dans une douzaine de provinces du Sud des Philippines, a indiqué un responsable local appelant à une aide en nourriture, en eau et en couvertures.

La plupart des victimes du typhon sur Mindanao étaient des migrants très pauvres, attirés dans des villes telles que New Bataan et Monkayo, dans les montagnes, pour travailler dans des petites mines d’or, dépourvues de toute sécurité.

A elles seules, ces deux villes comptent la moitié des morts causés par Bopha, selon le Bureau de la Sécurité civile.

La catastrophe pose le problème du respect des interdictions de construire en zones vulnérables.

Le gouvernement des Philippines avait déclaré zones inondables des secteurs aujourd’hui dévastés. Mais les collectivités locales n’ont semble-t-il pas suivi ces recommandations puisque les constructions se sont poursuivies. Et quand le cyclone est arrivé, il était trop tard pour se sauver.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus