Changement climatique : une préoccupation mondiale - 6 -

Plus de 6,1 milliards de dollars pour les fonds d’investissements climatiques

3 janvier 2009, par Risham Badroudine

Les grandes nations industrialisées se sont engagées aujourd’hui à verser plus de 6,1 milliards de dollars aux Fonds d’Investissements Climatiques (FIC), deux instruments de financement internationaux destinés à apporter aux pays en développement, à titre temporaire, des ressources bien plus élevées pour les aider à freiner l’augmentation des Émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et à s’adapter au changement climatique.

Réunis à la Banque mondiale à Washington, des représentants de 10 pays (l’Allemagne, l’Australie, les États-Unis, la France, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse) ont affirmé leur soutien aux Fonds d’Investissements Climatiques, approuvés officiellement le 1er juillet par le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale. Les premiers projets à bénéficier d’un financement au titre des FIC devraient être annoncés début 2009.

Unir les forces pour lutter contre le changement climatique

« Nous unissons aujourd’hui nos forces pour lutter contre le changement climatique », a déclaré le Président de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. « Je tiens à remercier tous les pays donateurs pour les 6,1 milliards de dollars qu’ils se sont généreusement engagés à verser aux fonds d’investissements climatiques, et pour leur détermination à agir face au changement climatique. Ces fonds représentent une avancée concrète en rapprochant l’enjeu du changement climatique mondial de celui du développement et de l’élimination de la pauvreté. Nous espérons toutefois qu’il ne s’agit que d’un début, et que d’autres pays apporteront aussi leur concours afin de multiplier les financements disponibles pour faire face au changement climatique ».

Deux fonds fiduciaires sont créés dans le cadre des Fonds d’Investissements Climatiques. Le Fonds pour les technologies propres investira dans des projets et des programmes mis en œuvre dans des pays en développement, qui contribuent à présenter, déployer et transférer des technologies à faible intensité de carbone. Les projets ou programmes devront avoir un impact potentiel significatif sur la réduction des gaz à effet de serre sur le long terme.

Le deuxième instrument, le Fonds climatique d’investissement stratégique, aura un champ d’intervention plus large et plus souple. Il sera le fonds qui permettra de financer différents programmes visant à expérimenter de nouvelles approches de la problématique du changement climatique. Le premier qui sera financé dans ce cadre est un programme pilote destiné à augmenter la capacité d’adaptation des pays en développement aux conditions climatiques. Un Programme d’investissement pour la forêt et un Programme de développement accéléré des énergies renouvelables devraient également être créés dans les mois qui viennent.

Développer les énergies solaires et éoliennes

Ces Fonds d’Investissements Climatiques ont pour but de promouvoir le rendement énergétique et les technologies à émission de CO2 nulle (telles que l’énergie éolienne et l’énergie solaire), de mettre à l’essai de nouvelles approches dans la mise en place de moyens de résistance au changement climatique dans les pays exposés, ainsi que de favoriser les investissements en faveur des forêts et le développement des énergies renouvelables.

Risham Badroudine


Migrations climatiques, c’est pour bientôt

Le Lowy Institute de Sydney enjoint l’Australie à ouvrir son programme d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre à ses voisins du Pacifique, notamment à la Papouasie Nouvelle-Guinée et aux îles Salomon.
Ce laboratoire d’idées australien estime aussi que l’Australie devrait accueillir les réfugiés climatiques à bras ouverts et s’y préparer.
Dans un rapport destiné à une Commission sénatoriale, l’Institut souligne que pour des raisons de sécurité nationale, le gouvernement de Kevin Rudd doit reconnaître la vulnérabilité des pays à fleur d’eau comme Kiribati et Tuvalu face à la montée du niveau des eaux. Ce centre de recherche juge que les populations de ces pays seront tôt ou tard délocalisées et c’est donc dans son propre intérêt que l’Australie doit planifier ces migrations massives.
Par ailleurs, les forêts tropicales absorbent de grandes quantités de gaz à effet de serre, et des experts du changement climatique, Ross Garnaut et Tim Flannery, conseillers auprès du gouvernement, recommandent vivement l’adoption d’un plan qui permettrait aux pays riches de payer pour protéger les forêts tropicales des pays en développement afin de compenser leurs propres émissions dans leur pays.

(Source : 24hdanslepacifique)


250 millions : Le nombre de réfugiés climatiques d’ici à 2050

Ce chiffre est la prévision la plus optimiste de Craig Johnstone, Haut Commissaire adjoint à l’ONU pour les Réfugiés. Ce chiffre livre une réalité parfois méconnue des conséquences du changement climatique. Catastrophes naturelles, baisse des réserves en eau, dégradation des terres agricoles, les raisons qui vont pousser les hommes dans cette migration forcée sont nombreuses.
Le nombre de ces réfugiés climatiques devrait croître de 6 millions par an. La lutte contre le réchauffement climatique est donc primordiale, mais doit se coupler avec la mise en place de solutions humanitaires importantes. L’ONU enjoint le monde à se préparer à faire face, en mettant à disposition dès maintenant des stocks d’aides humanitaires 20 fois supérieurs aux stocks actuels dans les zones vulnérables.

R.B

Climat et biodiversité

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