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Changement climatique
18 novembre 2006
Alors que Claude Allègre revendiquait, sur boursier.com, son droit au doute quant aux causes du réchauffement climatique, les scientifiques n’hésitent plus à révéler les conséquences pour les îles, les premières qui seront touchées par le changement climatique. La Réunion doit-elle craindre ? Quels risques encoure-t-on ? La Réunion pourrait-elle accueillir un observatoire du réchauffement climatique ?
La Terre se réchauffe en raison de l’accumulation de gaz à effet de serre généré par les activités humaines. C’est un fait. Le principal de ces gaz est le dioxyde de carbone (CO2) qui résulte de l’utilisation des combustibles fossiles, en particulier du pétrole, du charbon et du gaz. Et si Claude Allègre, ancien Ministre de l’Education nationale du gouvernement Jospin, refuse l’évidence, plusieurs données nous font bien entrevoir les risques encourus par les îles, donc par La Réunion. Nous voilà ainsi concernés.
Alors que la montée des eaux est annoncée, que les précipitations commencent à être profondément modifiées, que l’augmentation du nombre des cyclones de forte intensité est avérée, comment peut-on rejeter le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat, voté à l’unanimité des signataires du protocole de Kyoto et à se ranger du côté des « sceptiques » ? Comment refuser de reconnaître le rôle des activités humaines dans le réchauffement de la planète ? C’est pourtant ce qui ressort de plusieurs études.
D’ailleurs, le centre Tyndall, qui étudie le changement climatique, présentait un manuel de survie afin de permettre notamment aux insulaires de passer le cap 2100. Erosions, inondations, tempêtes, ce sont là les risques déjà appréhendés par les pouvoirs publics, et les spécialistes de prévenir que « les îles, montagneuses ou à quelques centimètres au-dessus du niveau de la mer, sont menacées ». La population réunionnaise prend-elle toute la mesure des conséquences du changement climatique ? D’ici 2100, « le niveau de la mer pourrait s’élever de 40 centimètres en moyenne », révèle Viviane Thivent dans l’édition juillet-août 2006 du magazine “La Recherche”. Certains spécialistes vont jusqu’à parler d’une élévation de 4 à 6 mètres. Les Maldives disparaîtraient tout simplement, son point culminant n’étant que de 2,4 mètres. Les îles des Seychelles seraient grignotées par la mer, comme l’île Maurice. Encore devrions-nous craindre pour nos côtes réunionnaises !
Réchauffement climatique et érosion
Viviane Thivent, Journaliste à “La Recherche”, revenait particulièrement sur l’exemple de la Grande-Bretagne qui voit ses côtes rongées par les vagues. Que dire alors de l’impact qu’aura le réchauffement climatique sur nos côtes ? Le centre Tyndall expliquait l’érosion des côtes insulaires par l’arrivée des vagues énergétiques. Non seulement il faut prendre en compte leur puissance et donc les catastrophes que nous devrons déplorer à l’avenir, mais aussi leur fréquence. Dans notre cas précis, quelle sera la fréquence des cyclones ? Mais surtout, quelles seront leurs puissances ? Sans être spécialiste, on peut s’attendre à des cyclones à plus grande intensité. Encore faudra-t-il compter sur une pluviométrie soutenue durant la saison des pluies et de rares gouttes durant la saison sèche ! Déjà, les Malgaches du Sud de la Grande Île ressentent le changement climatique. Cette année, c’était presque la sécheresse par endroit. Les hauts plateaux, mieux lotis, devaient déjà déplorer le manque d’eau pour les cultures. Et nous ne parlons pas d’eau potable.
Pour revenir à La Réunion, c’est l’érosion qui est l’ennemi. Les spécialistes devraient d’ores et déjà nous proposer des solutions, mais nous savons bien que cela ne peut se faire aussi facilement du jour au lendemain. Rodrigo Pedreros, du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), note d’emblée que la « modification du régime des précipitations sera particulièrement gênante pour les îles des basses latitudes présentant une topologie marquée, comme La Réunion ou Tahiti. Elles pourraient connaître en effet une érosion beaucoup plus importante ».
A quand un observatoire des changements climatiques ?
Selon le BRGM, le nombre de cyclones augmente sur nos latitudes. Et Viviane Thivent de relever la prise de conscience « récente » de la France. Espérons qu’un observatoire du réchauffement climatique verra le jour sur notre île, et coopération régionale oblige, qu’il ne limite pas ses études à notre seule île, mais à tous les pays de la zone. Est-ce à Météo France d’établir ses observations, ou doit-on les déléguer à une structure strictement spécialisée dans la recherche sur le changement climatique ? Sait-on au moins si l’Université encourage les programmes de recherche sur le réchauffement climatique ? On sait par ailleurs toute l’importance que donne le Président de Région, Paul Vergès, à ces questions. D’ailleurs, la politique régionale en matière de développement durable témoigne d’une volonté ferme et établie de promouvoir tous les projets en lien avec ces problématiques environnementales. Peut-on alors envisager une plus large préoccupation gouvernementale ? A quelle hauteur soutient-elle, ou peut-elle soutenir, les programmes de recherche ? Soutient-on les particuliers qui entreprennent une démarche de construction qui respecte les dernières données sur le réchauffement climatique ? Va-t-on enfin bousculer les habitudes liées au transport des personnes et des marchandises ? Parce qu’au-delà d’un simple observatoire, il importe d’inciter “les usagers de la Terre” à plus de considération pour leur planète. C’est peut-être encore trop tôt pour la race humaine ?
Patrick Julie
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