Lutte contre les émissions de gaz à effet de serre

Pousser le gouvernement à peser dans la Conférence de 2015

18 décembre 2013, par Céline Tabou

Ce mardi, à l’occasion d’une conférence intitulée, « Changement climatique et perspectives d’une approche territoriale » à la médiathèque de Sainte-Suzanne, le président de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique, Paul Vergès, a souhaité que l’ensemble des acteurs présents ce jour interpelle le gouvernement afin que celui-ci marque la 20ème conférence internationale sur le Climat en 2015.

Paul Vergès a souhaité la publication des débats, afin d’informer la population des conséquences des changements climatiques et des pistes à engagées pour pouvoir faire face au réchauffement de la Planète. Le but est « que les uns et les autres réfléchissent à l’avenir » de La Réunion.

Valoriser nos atouts

Bruno Sieja, de l’Observatoire Régional de l’Air a expliqué que les principales sources de pollution atmosphérique sont les transports qui émettent des gaz polluants et la transformation énergétique, avec les trois centrales de l’île qui brûlent du charbon et du fioul. Le constat est unanime, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et éviter la catastrophe, il faut « utiliser les moyens » existants tels que « l’hydraulique, l’alizée, l’éolien, le soleil, la canne à sucre et sa bagasse, le volcan, où on a découvert une ressource en eau, l’océan ». « On a les moyens en énergie renouvelable permanente et intermittente pour produire de notre énergie et évacuer le charbon et le fossile », a expliqué Paul Vergès.

D’autant plus que « le réchauffement climatique vient de l’usage des énergies fossiles » et qu’il devient « essentiel d’aller vers l’autonomie énergétique et une production propre d’énergie ». « On contribuera à l’effort mondiale et ouvriront en même temps de nouvelles perspectives aux Réunionnais », a affirmé le sénateur. A l’heure où les Etats « ont des problèmes énergétiques » et « possèdent les mêmes atouts que nous », il est important pour le président de l’ONERC « de prendre une initiative » et de « marquer la conférence de 2015 par la décision des autorités de nos îles de lutter contre le réchauffement climatique et le développement des énergies fossiles » dans les îles, premières victimes des changements climatiques.

Faire face à la disparition des îles

Les récents rapports internationaux sur les changements climatiques ont montré que la montée des océans va causer la disparition des îles, notamment aux Maldives. Où près de 80% des terres sont situées à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer et le point le plus haut des 1.192 îles coralliennes des Maldives culmine à un peu plus de deux mètres. Au-delà « des problèmes de sauvegarde des territoires, c’est dire au monde qu’on peut résoudre l’atténuation du réchauffement climatique en substituant le fossiles aux énergies renouvelables. C’est à notre portée, il existe des filières nouvelles » a indiqué Paul Vergès.

Pour ce dernier, « l’emploi n’est pas seulement un mot mais une réalité qui est possible » avec la création de milliers d’emploi dans divers secteurs d’activités en lien avec l’environnement. Comme dans le secteur du photovoltaïque, où il est « possible de créer 400 emplois pour 1.000 installations par an » à travers l’autoconsommation, a indiqué Patrice Galbois de la société Corex. Ce domaine pourrait « donner des perspectives de croissance » avec « une prise de conscience de la population » et entrainerait « une réduction des pointes de consommation », a indiqué ce dernier.

 Céline Tabou 

A la Une de l’actuConvention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique Paul Vergès

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