Conséquence des trois mois les plus chauds depuis 50 ans

Premières coupures d’eau dans l’Est et le Nord

26 août 2013, par Manuel Marchal

Le manque d’eau dans la région traditionnellement la plus humide est une indication du changement climatique en cours. La hausse des températures, c’est aussi la montée du niveau de la mer à un niveau si important qu’il rend impossible le projet de route en mer.

À la différence de la route en mer, le tram-train sera à l’abri de la hausse du niveau de l’océan.

Depuis vendredi, plusieurs quartiers de Saint-André et de Sainte-Marie sont privés d’eau la nuit. Depuis samedi, la commune de Sainte-Marie est contrainte d’alimenter trois citernes d’eau non potable pour parer à l’urgence. Cette nuit, des perturbations étaient à prévoir chez les usagers desservis par les captages de Valery et Bellevue à Sainte-Suzanne. C’est une première conséquence de la pénurie d’eau à La Réunion à cause des trois mois les plus secs depuis 50 ans.

C’est en effet le constat fait par le dernier Comité sécheresse réuni à la Préfecture. D’après les données collectées par Météo France, les mois de mai, juin et juillet ont été les moins arrosés depuis un demi-siècle. Cela signifie que malgré le passage près de nos côtes de deux cyclones cette année, les déficits en eau se multiplient.

Cette sécheresse n’est plus conjoncturelle, elle est une tendance bien marquée. L’an dernier, la rivière Langevin s’est retrouvée à sec parce que pendant deux ans, aucun cyclone n’était venu frôler les côtes du Sud du pays.

Jusqu’à présent, l’Ouest est la seule région qui n’est pas en déficit par rapport aux années précédentes, mais c’est aussi celle qui est la plus sèche. C’est sur la base d’un climat donné qu’a été lancé le chantier de basculement des eaux. Mais si l’Est de La Réunion reste touché par la sécheresse, tout sera remis en cause.

Ce risque est à considérer, car avec le changement climatique, cette sécheresse pourrait être la norme. Il sera alors nécessaire de repenser totalement la gestion de l’eau pour économiser au maximum le précieux liquide qui tombe du ciel.

La Réunion sera touchée par une autre conséquence du changement climatique, c’est la montée du niveau de l’océan. À la différence de la sécheresse, elle est certaine à 100%, et il est tout aussi clair que cette hausse du niveau de la mer sera bien plus importante que les valeurs prises en compte pour le projet de route en mer de Didier Robert. Raison de plus pour arrêter tout de suite ce gaspillage afin de créer rapidement des emplois bien réels sur des projets réalistes et financés, comme le tram-train.

M.M.

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