Perspectives pour 2100

Près d’un milliard de personnes affectées par le changement climatique

6 juillet 2013

Si rien ne change, 10% de la population mondiale sera directement affectée par le changement climatique en 2100, soit près d’un milliard d’êtres humains.

L’étude internationale publiée lundi dans les "Proceedings of the National Academy of Sciences", la revue de l’académie des sciences américaine, qui identifie les "points chauds" du globe en première ligne des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques.

Ces points chauds sont définis comme ceux où au moins deux des secteurs capitaux pour la vie humaine — cultures, accès à l’eau, écosystèmes, santé — seraient touchés par le réchauffement climatique si aucune baisse des émissions de gaz à effet de serre n’était enregistrée d’ici là et si la température augmentait en moyenne de 4 degrés Celsius par rapport à la période 1980-2010.

Ils seraient particulièrement nombreux dans le sud de l’Amazonie, avec "de sérieuses modifications" des conditions d’accès à l’eau potable, des cultures et des écosystèmes, pointe l’étude. La seconde région la plus affectée serait l’Europe méridionale, en raison d’un accès plus difficile à l’eau et de mauvaises récoltes, selon ces travaux dirigés par Franziska Piontek, de l’Institut de recherche sur l’impact du climat de Potsdam, en Allemagne. "Des conséquences du changement climatique dans différents secteurs peuvent interagir les unes sur les autres et démultiplier la pression engendrée sur les habitats des populations dans les régions concernées", résume cette dernière.

De telles conséquences commencent à se faire ressentir avec une augmentation de trois degrés Celsius de la température par rapport à la moyenne de la période 1980-2010. Avec une hausse de 4 degrés Celsius, 11% de la population mondiale serait affectée. Les autres "points chauds" du globe seraient alors les régions tropicales d’Amérique centrale et d’Afrique, ainsi que les hauts plateaux éthiopiens. Certaines régions d’Asie du sud souffriraient également en raison de mauvaises récoltes combinées à un accès à l’eau difficile ou des changements d’écosystèmes.


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