Lutte contre l’effet de serre

Protocole de Kyoto : accord du gouvernement russe

1er octobre 2004

Hier, le Conseil des ministres de la Russie a entériné le protocole de Kyoto. Il devrait être prochainement adopté par les députés russes, ce qui permettrait à ce plan de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre d’entrer en vigueur, sept ans après son adoption.

Le gouvernement russe a finalement entériné le protocole de Kyoto. Après des années d’hésitation, le gouvernement de Vladimir Poutine soumettra sous peu le protocole de Kyoto à l’approbation de la Douma, la Chambre russe des députés. Sachant que dans cette dernière, les alliés du président sont majoritaires, l’issue probable est un vote favorable.
Et 90 jours après son adoption définitive par la Russie, le protocole de Kyoto entrera en vigueur dans le monde entier, sept ans après sa signature.
La Russie, qui émet 17% des gaz à effet de serre sur le globe, détient le sort du protocole de Kyoto entre ses mains depuis que le gouvernement américain de George Bush a estimé qu’il n’était pas nécessaire que son pays, premier pollueur mondial, apporte sa pierre à la lutte contre les changements climatiques.
Les dirigeants du pays, dont les émissions représentent 36% du total mondial des gaz à effets de serre, ont jugé l’accord trop coûteux et pénalisant pour le mode de développement qu’ils défendent. C’est à dire, après eux, le déluge...

Vers la ratification de l’accord mondial

En vertu des statuts du protocole de Kyoto, le traité ne peut entrer en vigueur qu’à la condition où un ensemble de pays totalisant au moins 55% des émissions de gaz à effets de serre le ratifient. La décision russe permet de surpasser le blocage des dirigeants américains.
La Commission européenne a accueilli l’avancée russe avec confiance, évoquant une éventuelle reconsidération de la question par les États-Unis, à la lumière de l’implication russe.
À noter la réaction du directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) rapportée dans “Le Monde”. Klaus Toepfer a lancé un "appel indirect" aux États-Unis pour qu’ils acceptent des engagements multilatéraux de lutte contre le changement climatique.
"Le feu vert de Moscou (au protocole de Kyoto) va permettre au train climatique de quitter la gare et de commencer à combattre la plus grande menace pour la planète et ses habitants. D’autres pays qui ont pu être, comme l’était la Russie, réticents à ratifier (le protocole), vont maintenant, je l’espère, rejoindre la communauté internationale dans ses efforts" pour combattre l’effet de serre.


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