La disparition de la banquise l’été dans le Nord : un inquiétant révélateur de l’accélération du changement climatique causé par le capitalisme

Réchauffement climatique : le pire scénario envisagé par les scientifiques se précise

18 juin 2021, par Manuel Marchal

La disparition de la banquise l’été dans l’hémisphère Nord fait craindre que le point de basculement vers un réchauffement accéléré et irréversible du climat soit déjà dépassé. Cela signifierait la disparition rapide des glaces du Groenland et la libération brutale dans l’atmosphère de grandes quantités de puissants gaz à effet de serre stockés patiemment par la nature depuis des milliers d’années dans les sols gelés.

Markus Rex, responsable de la plus grande expédition scientifique jamais menée au Pôle Nord, a rendu compte de ses travaux mardi 15 juin à Berlin lors d’une conférence de presse. Conséquence du changement climatique, la banquise disparaît l’été dans l’hémisphère Nord, un phénomène très inquiétant :

Point de basculement franchi ?

« C’est le pire scénario envisagé par les scientifiques : la bascule du monde dans un réchauffement climatique irréversible. Cet engrenage a peut-être déjà été enclenché, avec des conséquences désastreuses pour les glaciers du Pôle Nord autant que pour la Grande barrière de corail, alerte Markus Rex, responsable de la plus grande expédition scientifique jamais menée au Pôle Nord, dans une conférence de presse tenue à Berlin, mardi 15 juin », écrit l’AFP qui poursuit :
« Si ce point de basculement a déjà été franchi, il pourrait déclencher des effets néfastes « en cascade », a averti le scientifique. Le réchauffement climatique pourrait alors s’aggraver et entraîner « la disparition de la calotte glaciaire du Groenland ou le dégel de zones toujours plus vastes du permafrost arctique », qui n’auront d’autre effet que d’augmenter à leur tour la température terrestre. La planète pourrait déjà être embarquée dans cette boucle infernale, car le recul de la banquise en été est considéré par les scientifiques comme « l’épicentre du réchauffement global ». ».

Conséquence de moins de 200 ans de capitalisme

Rappelons que la surface de la Terre et les océans ont déjà connu des températures moyennes supérieures ou égales à celles qui sont observées actuellement. Mais quand cette température était égale, alors la calotte glaciaire du Groenland n’existait pas.
Le changement climatique trouve son origine dans le développement du capitalisme dans le monde. 150 ans d’utilisation massive du charbon et du pétrole ont modifié l’équilibre de l’atmosphère à une vitesse bien plus rapide que le rythme de la géologie. La température actuelle ne correspond donc pas au volume d’eau stockée sous forme de glace, par conséquent cette glace fond et tout est ensuite question de seuil. L’équilibre ne pourra de nouveau être atteint que par une stabilisation de la température moyenne, qui stabilisera le volume de glace. Mais en attendant, la fonte des glaciers du Groenland à eux seuls entraînera une hausse du niveau de la mer de plusieurs mètres.
A partir de quand la pollution de l’atmosphère par le capitalisme risque-t-elle de provoquer un emballement irréversible du climat et la fonte accélérée des glaces ? Selon la plus grande expédition scientifique jamais réalisée au Pôle Nord, cette échéance s’est dangereusement rapprochée et elle pourrait même avoir été déjà dépassée.

M.M.

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