Ne pas dépasser +1,5 degré dans l’accord en discussion à Copenhague

Réchauffement climatique : les peuples des îles devant un danger immédiat

16 décembre 2009, par Manuel Marchal

La hausse des températures ne doit pas dépasser 1,5 degré pour permettre aux peuples des îles de survivre. C’est notamment le cas à Palau, à Vanuatu et aux Maldives

À deux jours de la conclusion de la conférence, si la présidence a changé, aucun accord n’est encore sur la table. « C’est inacceptable », a souligné en séance plénière Mohamed Nashed, président des Maldives. Hier lors de cette assemblée, les Européens sont en effet restés sur leur position de baisse sans condition de 20% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, et de 30% si d’autres pays font des efforts, a rappelé José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. L’objectif de l’Europe, et d’autres pays, est de stabiliser l’augmentation de la température moyenne à deux degrés. Pour des pays comme les Maldives, c’est une condamnation à mort. Le président des Maldives a souligné que pour que la température de la Terre ne s’élève pas de plus de 1,5 degré, condition pour la survie de cet archipel, le monde de 2020 devra faire baisser de 40% ces émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, c’est le double de l’engagement sans condition des Européens.

Le président Mohamed Nashed des Maldives a rappelé que pour ne pas que son pays disparaisse, la concentration de CO2 dans l’atmosphère du CO2 ne doit pas dépasser 350 parts par million. Il souligne que « les Etats-Unis s’opposent à cet objectif parce que la technologie n’existe pas pour le réaliser ». « Mais je sais qu’il n’y a pas de limite à l’ingéniosité des Américains », déclare le président des Maldives qui précise que « quand le président Kennedy avait annoncé que dans moins de dix ans, les Etats-Unis enverrait un homme sur la Lune, la technologie n’existait pas. Et quelques années plus tard, les Américains se posaient sur la Lune ». « Donner la direction politique, et la technologie suivra », ajoute Mohamed Nashed.

Le monde doit se rassembler pour se sauver

Pour sa part, le président James Michel des Seychelles a dit que : « Les Seychelles ont lancé un Plan climat, elles ont aussi créé la Sea level rise foundation et veulent être neutres en carbone en 2020. Les Seychelles investissent dans les énergies renouvelables et sont déterminées à prendre leur part. Les petites Seychelles, avec 85.000 habitants, ne peuvent pas sauver toutes seules la planète. Nous n’avons pas les moyens et la technologie qu’ont de nombreux pays développés. Le monde doit se rassembler pour se sauver ».

Pour les îles, une hausse de deux degrés c’est beaucoup trop. Les pays industrialisés sont donc invités à revoir à la hausse leurs objectifs.

A la Une de l’actuConvention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

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