Faire face aux changements climatisues

Réformer le secteur des déchets pour ne pas dépasser +1.5°C

17 octobre 2022

Selon la Global Alliance for Incinerator Alternatives (GAIA), il faut atteindre le "zéro déchet" dans les villes afin de limiter le réchauffement planétaire à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.

L’ONG a expliqué dans un nouveau rapport, à quelques semaines de la COP27, que "sans engagement concret des dirigeants mondiaux en ce sens, nous ne rencontrerons pas l’objectif de rester sous la barre de +1,5°C".

Selon ce rapport intitulé "Zero Waste to Zero Emissions : How Reducing Waste is a Climate Game Changer" (Zéro déchet à zéro émission : comment la réduction des déchets change la donne climatique), l’adoption par les villes de politiques "zéro déchet" permettrait de réduire les émissions du secteur des déchets de plus de 1,4 milliard de tonnes, soit l’équivalent des émissions annuelles de 300 millions de voitures.

Parmi les pistes évoqués, le tri, le recyclage ou le compostage. Le secteur des déchets génère quelque 3,3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont 20% des émissions de méthane.

L’effet de réchauffement de ce gaz est beaucoup plus puissant que celui du CO2 mais qui reste moins longtemps dans l’atmosphère. Dans les villes, le méthane est principalement émis par les décharges et la décomposition des déchets organiques.

"Les précédentes négociations climatiques ont largement négligé le potentiel des réformes à mettre en oeuvre dans le secteur des déchets, particulièrement en ce qui concerne la réduction du méthane, qu’une centaine de pays se sont toutefois engagés à diminuer (...)", a indiqué Mariel Vilella, co-autrice du rapport et directrice du programme climatique de GAIA.

Cette dernière a expliqué lors d’une conférence de presse que "les stratégies visant le ’zéro déchet’ sont pourtant les plus simples, les plus rapides et les meilleures marché à mettre en place pour réduire nos émissions, tout en renforçant notre résilience, en créant des emplois et en soutenant des économies locales prospères".

"Sans engagement concret des dirigeants mondiaux en ce sens, nous ne rencontrerons pas l’objectif de rester sous la barre de +1,5°C", a assuré Mariel Vilella.

Selon la Global Alliance for Incinerator Alternatives, en réformant le secteur des déchets, les émissions mondiales de méthane pourrait se réduire de 13%, ce qui permettrait de lutter efficacement contre le réchauffement climatique et surtout de "gagner du temps" pour réduire les autres émissions de gaz à effet de serre.


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