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Le Secrétaire général de l’ONU appelle à agir d’urgence pour réduire les émissions de CO2 et respecter l’engagement de 100 milliards de dollars par an à destination des pays en développement
29 septembre 2022
Lors d’une réunion privée avec les chefs d’État et de gouvernement, qui s’est tenue mercredi au siège de l’ONU à New York, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à davantage d’action et de leadership pour faire face à la crise climatique, avertissant que les efforts visant à maintenir la hausse des températures mondiales à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels sont « en danger ».
S’adressant aux journalistes après une réunion avec des chefs d’État et de gouvernement, le Secrétaire général de l’ONU a déclaré qu’il avait parlé aux dirigeants de l’urgence climatique et de la « triple crise mondiale » de l’alimentation, de l’énergie et des finances.
M. Guterres a expliqué aux dirigeants que la dévastation dont il a été témoin ce mois-ci au Pakistan, où les inondations ont recouvert environ un tiers du pays à leur paroxysme, s’est produite avec un réchauffement climatique de 1,2 degré ; le monde est actuellement sur la voie d’une augmentation globale de plus de trois degrés.
La réunion, coprésidée par M. Guterres et le président égyptien Abdel Fattah Al Sisi, a été présentée à l’avance comme un « échange de vues franc et informel » entre les dirigeants et une occasion d’aborder des questions clés avant la conférence des Nations unies sur le changement climatique COP27, qui doit se tenir dans la station balnéaire égyptienne de Sharm El-Sheikh en novembre.
Depuis la conférence de l’année dernière à Glasgow, en Écosse, les effets du changement climatique se sont aggravés et les émissions de carbone ont atteint des niveaux record, frappant le plus durement les communautés vulnérables.
Quatre questions brûlantes ont été abordées lors des discussions informelles : l’atténuation des émissions, le financement du climat, l’adaptation et les pertes et dommages.
En ce qui concerne l’atténuation, M. Guterres a déclaré aux dirigeants que, bien que les émissions doivent être réduites de près de moitié avant 2030, elles sont en passe d’augmenter de 14 %. Il a appelé les représentants des principales économies mondiales — les pays du G20 — à éliminer progressivement le charbon, à augmenter les investissements dans les énergies renouvelables et à mettre fin à leur « dépendance aux combustibles fossiles ».
"L’industrie des combustibles fossiles est en train de nous tuer », a-t-il déclaré, « et les dirigeants sont en décalage avec leur peuple, qui réclame à grands cris une action climatique urgente."
Dans le cadre de l’accord historique de Paris de 2015 sur le changement climatique, les pays en développement se sont vu promettre 100 milliards de dollars par an pour financer des initiatives visant à les aider à faire face aux effets du réchauffement climatique.
À ce jour, cet objectif n’a pas été atteint. Le chef de l’ONU a déclaré que les engagements financiers envers le monde en développement doivent être tenus immédiatement, et dans leur intégralité.
"J’ai insisté sur la nécessité de doubler le soutien à l’adaptation pour atteindre 40 milliards de dollars par an d’ici 2025 », a poursuivi M. Guterres. « La destruction du climat se produit maintenant. Les gens souffrent maintenant ».
Dans la perspective de la COP27, le Secrétaire général a exprimé l’espoir que l’événement fera avancer ces discussions, dans un souci de justice climatique, de solidarité internationale et de confiance.
Un sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20 se tiendra à Bali en novembre, pendant les derniers jours de la COP27, et M. Guterres a exhorté les dirigeants à prendre des décisions importantes pour faire face à la « triple crise » alimentaire, énergétique et financière.
Il a exhorté la coopération et la solidarité internationales à faire baisser les prix qui ont grimpé en flèche depuis la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, à accroître le soutien aux pays en développement et à prévenir une crise plus importante l’année prochaine.
Les institutions financières internationales doivent également intensifier leurs efforts et offrir un allègement de la dette aux pays en développement, a déclaré M. Guterres, et de nouveaux mécanismes permettant d’acheminer les ressources vers les pays qui en ont besoin doivent être améliorés et étendus.
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