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CRISE ALIMENTAIRE
13 juin 2008
Lac Tchad, 10 juin 2008.
Jan Egeland, conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies sur les conflits, s’est déplacé la semaine dernière dans le Sahel pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la région du monde qui, selon les Nations Unies, subit les conséquences les plus lourdes du changement climatique. Chaque jour, M. Egeland livre à IRIN ses pensées et ses expériences dans un journal dont voici le cinquième et dernier volet, rédigé cette fois depuis le lac Tchad, au Niger.
« Lorsque je me suis embarqué dans cette mission, je pense que certains se sont demandé pourquoi un conseiller spécial en prévention des conflits devait se déplacer pour constater le changement climatique et les catastrophes environnementales.
Eh bien, ce voyage m’a convaincu qu’il y a un lien très clair entre la lutte pour l’obtention des ressources due au climat et les conflits, et je me servirai de ce que j’ai vu ici pour convaincre les sceptiques à l’approche du Sommet de Copenhague, en 2009.
Aujourd’hui, nous sommes allés voir ce qui était autrefois le lac Tchad, dans l’Est du Niger, et qui s’étendait encore dans les années 1960 sur une superficie totale de 25.000 kilomètres carrés, dont 4.000 kilomètres carrés sur le territoire nigérien. Depuis que les sécheresses sont devenues récurrentes, dans les années 1970, le lac a rapetissé de sorte qu’au Niger, il a complètement disparu. Il s’agit d’une crise environnementale extrêmement dramatique, aux conséquences très lourdes pour des centaines de milliers de personnes.
Pour moi, cette visite a été symbolisée par un vieux bateau des douanes, aujourd’hui échoué au milieu du désert, un désert couvert de coquillages. Près du bateau, j’ai visité un vieux village de pêcheurs, dont les habitants n’ont plus de lac pour pêcher et ont tenté de se reconvertir dans l’agriculture, pour permettre à leurs familles de survivre grâce à de maigres récoltes de millet et de fèves.
Il nous a fallu cinq heures pour nous rendre au lac Tchad : trois heures de vol et deux heures à parcourir des routes désertiques invisibles. Mais cela en valait la peine, car nous étions accompagnés des ambassadeurs des Etats-Unis, de France, d’Allemagne, du Danemark, d’Egypte et de la Communauté européenne au Niger et nous avons constaté ensemble à la fois l’étendue du problème, et le fait qu’il existe un moyen faisable de le résoudre.
Il existe aujourd’hui une Commission du bassin du lac Tchad, formée par l’ensemble des pays situés autour du lac : le Tchad, le Cameroun, le Niger, la République centrafricaine et le Nigeria. Au cours d’un Sommet qui s’est tenu dernièrement, ces pays ont convenu de déterminer s’il serait possible d’acheminer l’eau d’un des cours d’eau abondants du Congo jusqu’au Chari, un fleuve qui est désormais le seul tributaire du lac Tchad.
Comme me l’a expliqué le ministre nigérien de l’Eau, qui a traversé le désert à mes côtés, à bord d’une des nombreuses voitures de notre convoi, il y a déjà de nombreux conflits entre et chez les nomades et les agriculteurs du Niger, et entre les divers groupes ethniques, en raison de la rareté des ressources. D’autres ont estimé qu’il y avait autour du lac Tchad pas moins de 30 groupes armés nommés ou plus, et que les possibilités d’une recrudescence des conflits étaient innombrables.
Alors que s’achève ce voyage intensif qui nous a emmené au cours des cinq derniers jours à travers trois pays et des dizaines de sites, je pense de plus en plus qu’une telle expérience devrait devenir obligatoire pour tous les délégués qui participeront à la Conférence de Copenhague sur le changement climatique à la fin de l’année prochaine. Cela aurait rappelé à tous le fond du problème, à savoir qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort pour des millions de personnes.
L’enjeu est si important, et les populations les plus vulnérables ont déjà tellement perdu. Mais ce voyage [nous] a également encouragés, [en nous démontrant que] les populations pouvaient s’adapter au changement climatique, si on les y aidait.
Nous avons vu des populations vivre sur l’ancien lit du lac Tchad et du lac Faguibine, au Mali. Les populations imaginent également de nouveaux moyens de recueillir l’eau. Mais face à la croissance démographique actuelle, il doit y avoir davantage d’investissements dans le domaine de l’adaptation globale au changement. Les millions de nouvelles bouches à nourrir ne seront pas nourries si les populations sont livrées à elles-mêmes.
Le Sommet de Copenhague apportera-t-il la solution à ce problème ? Des milliards, sinon des trillions, doivent être consacrés à l’atténuation du changement climatique, mais une somme équivalente doit également être allouée à l’adaptation, surtout dans les pays qui sont en première ligne, ici, au Sahel. Espérons qu’un jour, ces bateaux aujourd’hui échoués au milieu du lac Tchad pourront naviguer de nouveau, et que de nouveaux crustacés apparaîtront là où il ne reste à présent que des dunes.
J’espère aussi que les gouvernements de la région, notamment le gouvernement nigérien, seront disposés - et en mesure de le faire - à adopter de vraies politiques inclusives de réconciliation et de prévention des conflits à l’égard des éleveurs, et ce, avec l’aide de la communauté internationale.
Certains pays comme la France, la Chine et les pays arabes, qui exploitent tous abondamment les ressources naturelles du Niger, doivent faire tout ce qu’ils peuvent pour aider cette région. Les Etats-Unis, qui mènent des programmes d’entraînement militaire dans la région, doivent aussi contribuer à prévenir les conflits et à favoriser le dialogue.
Je vais à présent rendre compte de mon voyage au Secrétaire général ; parmi mes recommandations, je demanderai que les Nations Unies accordent davantage d’attention aux problèmes de cette région et soulignerai la nécessité de prévenir les conflits. Je vais également rencontrer des bailleurs de fonds et des experts à Genève et à New York, et continuer de préconiser que des fonds soient investis dans ces pays au bas de l’Indice de développement humain.
Ces régions pourraient être riches et florissantes si elles avaient davantage d’eau et de moyens d’utiliser les ressources en eau qu’elles reçoivent chaque année et qui existent, bien qu’elles soient de plus en plus limitées, et même si le climat plus chaud qu’on nous prédit se matérialise effectivement.
Espérons que ce voyage, la sensibilisation que je mènerai par la suite et les dizaines d’interviews que j’ai données aux agences de presse locales et internationales sur mon passage contribueront un peu à aider les populations du Sahel.
(Sources : IRIN)
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