Evo Moralès et Hugo Chavez

« Si le climat était une banque, l’Occident l’aurait déjà sauvé »

17 décembre 2009, par Manuel Marchal

Deux chefs d’État d’Amérique latine ont appelé le monde à changer de modèle économique.

Les présidents de la Bolivie et du Venezuela sont intervenus hier. Ils ont très sévèrement critiqué le capitalisme. Pour Evo Moralès, c’est « le chemin de la mort ». Le capitalisme est accusé d’avoir déclenché le changement climatique. Il souligne qu’un autre monde est possible : « nous sommes l’alternative. Changeons le modèle économique imposé par l’Occident ». Il ne comprend pas comment l’Occident ne peut proposer que 10 milliards de dollars par an, alors qu’il a dépensé des milliers de milliards dans la guerre en Irak, et appelle à convoquer un Tribunal de la justice climatique.
Pour sa part, Hugo Chavez a souligné que « si le climat était une banque, l’Occident l’aurait déjà sauvé ». 7% de la population mondiale est à l’origine de 50% des émissions, 50% de la population à l’origine de 7% des émissions : c’est une illustration d’un monde inégal qui court à l’impasse selon Hugo Chavez. « Cette planète a une existence de plusieurs centaines de millions d’années sans l’être humain, elle n’a pas besoin de nous mais nous avons besoin d’elle », a dit le président du Venezuela, « mais nous avons besoin d’elle or nous l’abimons, nous dégradons Patchamama, la Terre-mère ». Hugo Chavez conclut alors son discours sur des citations de Fidel Castro, Rosa Luxemburg et Jésus Christ.

 Manuel Marchal 

A la Une de l’actuConvention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

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