Le Port au Congrès des gouvernements locaux de la conférence de Durban sur le Climat
Signature d’une charte d’adaptation par les villes du monde
23 décembre 2011, par
Invités par la municipalité de Durban, des représentants de la ville du Port, emmenés par le maire Jean-Yves Langenier, ont pu participer durant deux jours au Congrès des Gouvernements locaux de Durban, du 2 au 4 décembre 2011, en marge de la Conférence internationale sur le Climat, du 28 novembre au 11 décembre.
« Durant deux et demi, on a eu droit à des échanges de très haut niveau sur le problème du changement climatique et surtout les problèmes rencontrés par les populations », a expliqué Jean-Yves Langenier, lors d’une conférence de presse sur le sujet, jeudi 22 décembre au Port.
Une première pour les gouvernements locaux
Dans un communiqué de presse, les 114 maires et autres élus locaux présents des différentes collectivités ont signé une charte d’adaptation aux changements climatiques de Durban. Le Congrès des gouvernements locaux - et des collectivités territoriales - intitulé « s’adapter au changement climatique, vers le COP17/CMP1 et au-delà » a débouché sur le premier « engagement historique dans l’action de l’adaptation au climat » par les villes du monde.
Cette charte est « un engagement politique visant à renforcer la résistance locale au changement climatique », celle-ci consiste à considérer l’adaptation comme un facteur clé des plans de développement des gouvernements locaux. De plus, la charte s’assure que les stratégies soient considérées de manière équivalente aux stratégies d’atténuation ; promut le recours à l’adaptation qui reconnait les besoins des communautés vulnérables et assure un développement économique local durable, de plus, elle priorise le rôle des écosystèmes en les plaçant au cœur des infrastructures municipales et chercher la consolidation d’opportunités de financement.
Cette charte a été présentée par James Nxumalo, maire de Durban aux instances internationales lors des négociations, et celle-ci a été acceptée par les représentants, a indiqué le maire du Port. Ce dernier a indiqué que la charte « devait être partagée par tous et c’est pour cette raison qu’elle sera envoyé à tous les représentants des collectivités réunionnaises afin qu’ils s’engagent » et adhèrent à la charte qui fixe les grandes orientations en matière de développement durable.
Intensification des échanges entre Le Port et Durban
Ce congrès était aussi et surtout l’occasion de « faire entendre notre voix » et celle des pays insulaires, des villes côtières et collectivités territoriales, sujets à la hausse du niveau de la mer. De plus, « faire entendre notre voix, c’est essayer de faire prendre en compte la réflexion des uns et des autres (…) et de prendre conscience de l’impact des changements climatiques ». En effet, les changements climatiques impactent directement sur la vie des populations et notamment celle des pays les plus pauvres, « les gouvernements locaux voient des solutions à travers le développement économique qui peut apporter des réponses aux conséquences des changements climatiques » a expliqué Jean-Yves Langenier.
Invité par le maire de Durban, James Nxumalo, en raison des nombreux échanges économiques, maritimes, culturels, sportifs et dans les domaines de l’habitation et du développement durable, que la mairie du Port est partie représenter La Réunion au Congrès des gouvernements locaux. Au-delà des relations entre Durban et Le Port, les deux parties ont décidé d’accentuer leur coopération en lançant une étude conjointe avec les universités de La Réunion et de KwaZulu-Natal (province dont Durban est la capitale) sur les énergies solaires et leurs capacités de développement.
« Ce projet est très important et a fait l’objet d’une déclaration, le 3 décembre, par moi-même et M. Nxumalo », a précisé Jean-Yves Langenier. En effet, ce dernier a expliqué qu’à partir de ce projet, « il y aura un partenariat d’avenir sur le plan de l’exploitation des énergies solaires » avec la ville de Durban. La délégation portoise n’est donc pas revenue les mains vides mais avec plein d’espoir et des perspectives pour la commune du Port.
Céline Tabou