Nouvelle alerte sur le réchauffement climatique

Stop aux politiques d’émissions de gaz à effet de serre à La Réunion !

17 janvier 2015

Sous le titre « Climat, la cote d’alerte est dépassée », ‘’Le Journal du Dimanche’’ vient de publier des informations qui confirment les signaux d’alarmes lancés depuis des décennies par Paul Vergès et le PCR sur les effets du réchauffement climatique. Elles confirment aussi la gravité des conséquences qu’auront les politiques qui continuent d’accroître les émissions de gaz à effet de serre et qui ne tiennent pas compte des conséquences du changement climatique. Voici des extraits de cet article, qui montre à quel point il faut changer de politique à La Réunion en termes de modes de déplacements (réaliser le tram-train), d’énergies renouvelables et d’aménagements du territoire (ne pas faire la nouvelle route en mer).

Deux petits degrés. C’est la limite à ne pas dépasser d’ici à 2050. Car au-delà d’une hausse de 2°C de la température globale, par rapport à celle de l’ère préindustrielle, le système climatique s’emballerait… Or la planète s’est réchauffée de 0,85°C entre 1880 et 2012, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Et 2014 a battu des records : la température de l’air à la surface du globe a été en moyenne supérieure de 0,57°C à celle de la période de référence. Selon les différents scénarios modélisés par le Giec, le thermomètre pourrait grimper de 0,3°C à 4,8°C au cours du siècle. Or une hausse de 1°C entraînerait déjà des risques “considérables”.

Éliminer le gaz à effet de serre

L’activité humaine est la principale cause du réchauffement, affirment les experts. L’un de nos rares leviers d’action consiste à réduire massivement les concentrations de gaz à effet de serre. Du CO2, mais aussi du méthane et du protoxyde d’azote, issus des énergies fossiles et de l’industrie. Pour limiter la hausse de la température à 2°C, il faudrait abaisser leurs émissions de 40 % à 70 % entre 2010 et 2050, et les éliminer d’ici à 2100.

Océans : plus hauts et plus acides

Le niveau moyen des océans a monté de 19 cm entre 1901 et 2010. Il devrait encore s’élever de 26 cm à 82 cm d’ici à 2100. La fonte de la calotte glaciaire pourrait même entraîner une hausse de 6 à 7 m à partir du 22e siècle. Dans tous les cas, des millions d’habitants vivant sur des terres peu émergées seraient contraints à l’exil.
S’ajoutent deux constats aggravants. La température à la surface des océans a grimpé de 0,11°C par décennie depuis 1971 ; et l’acidité de leurs eaux, qui absorbent des émissions de dioxyde de carbone, a bondi de 30 % depuis la révolution industrielle. Cette acidité devrait tripler d’ici à la fin du siècle. L’impact sera multiple : modification de la répartition des espèces (plancton, poissons, mammifères), migrations, menace pour leur survie… et celle des humains.

Météo : multiplication des extrêmes

La hausse de la température, en générant plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère, va amplifier les phénomènes météo actuels. Pluies torrentielles, inondations, grands froids, sécheresses et canicules, incendies… Les régions tropicales seront les premières touchées. Des vagues de chaleur exceptionnelle toucheront 10 % des terres de la planète dès 2020, et 20 % en 2040. Ensuite ? Tout dépendra de la concentration de gaz à effet de serre. Mais si la température grimpe de plus de 2°C, l’extrême pourrait devenir la nouvelle norme.

Vers une crise alimentaire et espèces menacées

Si les émissions de gaz à effet de serre continuent de grimper au rythme actuel d’ici à 2060, la couverture de certains résineux (pin tordu latifolié, pin ponderosa, épicéa d’Engelmann et sapin Douglas) baisserait de 58 % à 90 %. Ce n’est qu’un exemple de l’impact actuel. Demain, la Banque mondiale craint des pénuries d’eau et la baisse des ressources alimentaires.
Sur terre, nombre d’espèces risquent de disparaître si elles ne s’adaptent pas assez vite au climat et à la modification de leur habitat. À titre d’exemple, plus de la moitié des espèces d’oiseaux d’Amérique du Nord sont ainsi menacées selon l’ONG américaine National Audubon Society.

Coût : 150 milliards de dollars par an en 2025

En 2013, 22 millions de personnes ont fui leur maison à cause d’une catastrophe naturelle. C’est trois fois plus que le nombre de déplacés à la suite d’un conflit. Or d’ici à la fin du siècle, la Terre comptera 9 milliards d’habitants. Comment les protéger et financer l’adaptation planétaire aux impacts du changement climatique ? Selon l’ONU, les financements publics ont atteint entre 23 et 26 milliards de dollars en 2012-2013. Et demain ? La dernière estimation des Nations unies, en décembre, anticipe des coûts de 150 milliards de dollars par an en 2025-2030, puis de 250 à 500 milliards par an en 2050… si le réchauffement ne dépasse pas 2°C. Les pays du Sud réclament au Nord le respect de la promesse de parvenir à 100 milliards de dollars d’aide annuelle en 2020. Ce sera l’un des enjeux majeurs de la conférence de Paris de décembre prochain.

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