• 1 — Première donnée de la crise : bilan de la réunion du Comité sécheresse

Un déficit précoce : perturbations possibles dans la distribution de l’eau

25 août 2012

Mercredi dernier, le Comité sécheresse a rendu ses dernières conclusions. Il estime que les pluies de ces derniers mois n’ont pas permis de combler un déficit hydrique. Cela prépare des tensions dans la distribution de l’eau à la fin de l’année, les coupures sont donc probables. Voici le communiqué publié hier par la préfecture, avec des intertitres de ’Témoignages’.

En application de l’arrêté préfectoral cadre du 23 octobre 2006, le Comité Sécheresse s’est réuni en préfecture le 22 août 2012 afin de faire le bilan de la situation hydrologique et météorologique et procéder à l’analyse des éléments d’anticipation d’une éventuelle crise.
Après analyse de la situation, le comité constate :

- que les précipitations de ces derniers mois n’ont pas permis de combler le déficit de précipitations mesuré à l’issue des saisons humides précédentes, en l’absence de phénomène cyclonique significatif. Il s’agit de la 4ème "saison des pluies" de suite sans apports d’eau significatifs,

- un déficit pluviométrique important sur l’ensemble de l’île et plus particulièrement sur l’Ouest et le Sud,

- un niveau de ressource en eaux superficielles en baisse régulière avec quelques cours d’eau ayant atteint des niveaux inférieurs à la normale saisonnière (rivières Langevin et des Roches, Bras de Cilaos...)

- un niveau de ressource en eaux souterraines en baisse, dans le Sud et le Sud-Ouest, les aquifères de La Plaine du Gol et de La Plaine des Cocos présentent de forts déficits statistiques. Les niveaux dans le Nord sont déficitaires malgré une remontée significative en mars-avril,

- que malgré les excédents affichés dans l’Ouest, certains forages présentent des teneurs en chlorures élevées,

- que dans l’Est, l’état des ressources est excédentaire.

Situation déficitaire précoce

Le constat de cette situation déficitaire précoce, dès le mois d’août, associé à l’accroissement prévisible des besoins en eau en fin de période sèche, notamment pour l’irrigation, dans la période de repousse de la canne à sucre, font craindre des perturbations dans la distribution d’eau, plus tôt que les années passées, en l’absence de nouvelles précipitations conséquentes, ou en cas d’incidents sur les réseaux.
À ce stade, le comité a considéré qu’il n’y avait pas lieu de mettre en œuvre des mesures de restriction des usages de l’eau.

Appel à l’économie d’eau

Par contre, il est conseillé, en cette période inter-cyclonique sèche, d’avoir une utilisation la plus économe possible de l’eau, et il est recommandé d’adopter des gestes éco-citoyens en tout temps, et notamment :

- faire la chasse aux fuites d’eau,

- arroser le jardin le soir quand l’évaporation est moins forte (lorsque l’usage est permis),

- utiliser des techniques économes en eau : limiteurs de débits, goutte-à-goutte, tuyaux récupérer les eaux pluviales dans une citerne pour le jardin, pour le lavage des sols ou les WC.

En matière d’irrigation, il est conseillé aux agriculteurs de suivre les recommandations qui pourront être définies par la Chambre d’agriculture et la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), pour gérer au mieux la période de repousse et de plantation de la canne à sucre, et avoir un usage raisonné de l’eau.
L’évolution de la situation sera suivie dans les prochaines semaines et, si besoin, le Comité Sécheresse sera réuni.

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