COP21 à Paris

Un échec en perspective à la conférence de Paris

21 août 2015, par @celinetabou

Alors que les catastrophes naturelles se multiplient depuis quelques années et que leur intensité s’accroit, la prochaine conférence internationale sur le climat laisse planer de sérieux doutes sur sa réussite. Les promesses rendues aux Nations Unies par les gouvernements ne sont pas à la hauteur de l’enjeu de limiter à 2°C le réchauffement climatique.

La pollution créée par les transports contribue aux perturbations climatiques. Ce modèle nous conduit dans le mur.

Un doute existe sur la réussite de la Conférence de Paris sur le climat, d’autant plus que plusieurs pays du Groupe des 20, comme l’Argentine, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud et la Turquie, n’ont pas présenté leurs intentions, visant à limiter à 2°C le réchauffement climatique.

François Hollande inquiet pour sa COP21

Une perspective qui hante le président français, François Hollande, pour qui l’absence d’accord sur le climat à la conférence internationale à Paris « serait une catastrophe, l’enjeu c’est d’être capable de proposer à beaucoup de pays qui vont s’engager dans la transition énergétique, des solutions ».
De son côté la France a mis en place la loi sur la transition énergétique afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Pourtant de nombreux projets sont encore très controversés. Parmi lesquels, le barrage de Sivens, dont le projet a été freiné, va détruire des milieux naturels sur plusieurs hectares. Et à La Réunion, la NRL, actuellement en construction, a été reconnue pour ses impacts négatifs sur l’environnement par des institutions environnementales reconnues par l’État, comme le Conseil national pour la protection de la nature.
Les perspectives françaises ont été saluées, mais elles correspondant aux engagements de l’ensemble des pays de l’Union européenne, érigée en exemple. L’objectif dit “ambitieux” de l’UE est une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
Cependant, un tel taux nécessite un changement de politique économique, qui devrait se faire attendre, en raison de la crise de la dette souveraine qui touche les pays les plus importants de l’UE. D’ailleurs, la mise en place d’un nouveau système économique reste très difficile à mettre en place par les gouvernements, comme vient d’ailleurs d’en faire les frais, la Grèce.

Certains pays se font attendre

Le commissaire européen chargé du Climat, Miguel Arias Canete, a exhorté jeudi 20 août, plusieurs grands pays à soumettre « sans délai » leurs objectifs de réduction d’émissions de carbone. Ce dernier a pointé du doigt l’Argentine, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud et la Turquie qui n’ont pas encore présenté de projet.
Le commissaire a salué les contributions des gros pollueurs, comme la Chine, les Etats-Unis, et l’UE, qui font partie des objectifs des 56 pays représentant 61 % des émissions mondiales. Mais « ce qui n’est pas une très bonne nouvelle, c’est que les contributions ne viennent que d’un quart de la totalité des pays ». Ce dernier tient à « avoir une idée claire de l’effort cumulé » avant la rencontre à Paris.
Toutefois, selon l’étude de Rodney Boyd, Joe Cranston Turner et Bob Ward de l’Institut londonien Grantham, en conjuguant l’ensemble des trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre avec l’objectif fixé de ne pas dépasser les 2°C, le compte n’y est pas. Ce constat s’explique par d’une par, le manque de volonté politique des Etats, et d’autre part, par la consommation considérable d’énergie fossile par les pays industrialisés.

A la Une de l’actuAccord de Paris sur le climat

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus