À l’initiative du Groupe pour un développement durable solidaire et responsable

Unanimité du Département pour un plan d’adaptation au changement climatique à La Réunion

8 février 2018, par Manuel Marchal

La séance plénière du Conseil départemental hier comptait comme principal sujet à l’ordre du jour les orientations budgétaires. C’était un débat sans vote qui précède la présentation du budget prévisionnel lors d’une prochaine session. Les autres rapports ont été adoptés à l’unanimité ainsi que les motions. Celle du Groupe pour un développement durable solidaire et responsable a été adoptée à l’unanimité. Elle prévoit l’engagement du Conseil départemental à soutenir notamment un plan d’adaptation de La Réunion au changement climatique, ainsi que la création d’un Office des routes.

Les dégâts de Berguitta étaient à l’ordre du jour de la séance plénière du Conseil départemental présentant les orientations budgétaires. Pour Maurice Gironcel et Michèle Caniguy, membres du Groupe pour un développement durable solidaire et responsable, il est essentiel d’en tirer les leçons. Les deux conseillers ont présenté une « Motion pour la mise en place d’un plan d’adaptation aux effets des changements climatiques pour La Réunion ». Lue par l’élue de l’Est, cette initiative a recueilli l’assentiment de l’ensemble des conseillers départementaux, tous groupes confondus.

Union au-delà des clivages

Le texte des élus progressistes montre que sur une cause aussi essentielle que l’adaptation au changement climatique, il est possible de s’unir au-delà des tendances politiques. En effet, en votant la motion à l’unanimité, les élus du Conseil départemental soutiennent des revendications soutenues de longue date par le PCR.

En effet, le texte prévoit que le Conseil départemental « demande que soit élaboré un plan d’adaptation aux effets du changement climatique pour La Réunion avec l’ensemble des acteurs ».

L’assemblée demande également « la mise en œuvre d’un plan pluriannuel d’investissement pour sécuriser les chemins d’exploitation agricole », ainsi qu’ « un plan de retenues collinaires sur l’ensemble de l’île de manière à constituer des réserves d’eaux et pallier ainsi le déficit constaté ».

La tempête Berguitta a montré la vulnérabilité du réseau routier aux fortes pluies. Aussi la motion stipule que le Conseil départemental demande « un plan d’éradication des radiers sur les routes de La Réunion ». Et pour simplifier la gestion des infrastructures, la proposition d’un « office des routes, à l’exemple de l’office de l’eau, chargé de l’entretien, de la sécurisation et de l’aménagement de toutes les routes de l’île » a été soutenue à l’unanimité. Sur ce point, Maurice Gironcel a rappelé la motion adoptée lors de l’antépénultième séance plénière du Département, qui demandait que la route de Salazie devienne une route nationale au même titre que la route de Cilaos, compte-tenu de situations analogues en termes de chutes de pierre et des investissements nécessaires pour protéger les usagers.

Dynamique à poursuivre

Lors du débat sur les orientations budgétaires, Maurice Gironcel est revenu sur l’adoption de cette motion. Il a souligné que les propositions adoptées ont été transmises par le PCR à la Préfecture. Le PCR a demandé au préfet que cette analyse et ces propositions soient inclues dans les Assises des Outre-mer.

À l’initiative du Groupe pour un développement durable solidaire et responsable, le Conseil départemental a rappelé que la lutte contre les effets du changement climatique est une cause largement partagée sur cette question. Il est donc possible de parler d’une seule voix pour peser sur les décisions. Gageons que cette dynamique puisse s’étendre à d’autres institutions afin que La Réunion puisse obtenir les moyens nécessaires à la protection de la population face aux risques engendrés par les phénomènes climatiques extrêmes.

M.M.

A la Une de l’actuOcéanInondationCyclones et ouragansBerguitta

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus