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par le Dr Raymond Vergès

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UNDRR : Agir maintenant pour « un monde avec Zéro Catastrophe Climatique »

Réaction du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe du dernier rapport du GIEC

mercredi 22 mars 2023


Mami Mizutori, Représentant spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe et Chef du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, a donné ce lundi son analyse suite à la publication du dernier rapport du GIEC sur l’atténuation du changement climatique.


« Je salue le rapport de synthèse publié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui a été une voix de premier plan sur le danger posé par la crise climatique galopante.

La gravité et la fréquence croissantes des catastrophes liées au climat sont une question de survie pour les pays les plus vulnérables au climat. Comme le souligne le rapport, le changement climatique a un impact sur la sécurité alimentaire, la production agricole et provoque une grave pénurie d’eau pour au moins la moitié de la population mondiale.

L’humanité est à la limite. Mais, comme le rapport du GIEC l’indique clairement, si nous prenons des mesures urgentes maintenant, nous pouvons empêcher la mort et la destruction généralisées et assurer un avenir vivable. Pour cette raison, aujourd’hui, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a établi un programme d’accélération global « pour accélérer massivement les efforts climatiques de chaque pays et de chaque secteur et à chaque échéance ». L’approfondissement des réductions d’émissions en est un pilier essentiel, parallèlement à l’intensification des actions d’adaptation au changement climatique et de lutte contre les pertes et les dommages.

Le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe appelle les États membres de l’ONU à tenir compte des avertissements du rapport avec une action accélérée, en particulier sur la justice climatique pour protéger les populations des régions hautement vulnérables qui ont le moins contribué aux crises. Lorsque l’adaptation, la gestion des risques de catastrophe, les services climatiques et les filets de sécurité sociale sont mis en œuvre dans tous les secteurs, ils font une énorme différence. Le rapport souligne que les progrès à ce jour sont souvent fragmentés — il est maintenant temps d’accélérer et de déployer de manière complète les outils à notre disposition. »

Investir dans les Alertes précoces

« Plus précisément, grâce à l’initiative Alertes précoces pour tous du Secrétaire général des Nations Unies, nous avons une chance de protéger chaque personne, partout avec des systèmes d’alerte précoce inclusifs et multirisques d’ici 2027. Le rapport du GIEC affirme une fois de plus que les investissements dans les alertes précoces permettent d’économiser vies — le financement de cette initiative aiderait non seulement à réduire la mortalité due aux catastrophes d’au moins un facteur de huit, mais aiderait également à réduire les pertes économiques liées aux catastrophes.

La réunion de haut niveau sur l’examen à mi-parcours du cadre de Sendai en mai doit être un moment où les dirigeants s’engagent à accélérer l’action sur la résilience aux catastrophes. Nous devons passer de l’objectif de ramasser les morceaux après les catastrophes climatiques à celui d’empêcher qu’ils ne se manifestent en premier lieu. Nous avons besoin d’un développement résilient au climat — une gouvernance inclusive qui intègre des financements et des actions à tous les niveaux de gouvernance, dans tous les secteurs et dans tous les délais. Les pays du G20 doivent respecter leurs engagements en matière de financement de l’adaptation pour y parvenir. »

Soutenir les pays en développement

« Enfin, pour combler les lacunes en matière d’adaptation et s’attaquer aux preuves croissantes de maladaptation, nous devons mieux intégrer l’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe. Nous devons nous appuyer sur les progrès réalisés lors de la COP27 pour mettre pleinement en place et opérationnaliser le réseau de Santiago afin de fournir aux pays en développement l’assistance technique dont ils ont besoin pour éviter, minimiser et traiter les pertes et les dommages. Il s’agit notamment de fournir aux pays l’assistance dont ils ont besoin pour comprendre et agir sur la confluence des risques liés au climat, à l’eau et aux catastrophes de manière globale.

Les catastrophes déclenchées par les risques croissants liés au climat menacent d’anéantir des décennies de progrès en matière de développement et de replonger des millions de personnes dans la pauvreté. Nous avons le pouvoir d’empêcher ces dangers de devenir des catastrophes, nous pouvons viser un monde avec Zéro Catastrophe Climatique, mais seulement si nous agissons maintenant. »


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