Le fond fonds pour les pertes et dommages point de tension

Une « tâche ardue » attendent les négociateurs à la COP28

22 novembre 2023

Le commissaire européen chargé du Climat, Wopke Hoekstra a pris connaissance des positions officielles et informelles des différents pays, cherchant à trouver des compromis. "Même en faisant parfois une distinction entre les (positions) formelles et informelles, nous sommes confrontés à une tâche ardue", a-t-il souligné, à quelques jours de la COP28.

Lors de ses déplacements en Chine, au Moyen-Orient, en Amérique latine et en Afrique, en amont de ce sommet sur le climat, Wopke Hoekstra a pris connaissance des positions officielles et informelles des différents pays, cherchant à trouver des compromis, a-t-il expliqué lors d’un entretien organisé par la "European Newsroom" qui regroupe des agences de presse européennes dont l’AFP.

"Même en faisant parfois une distinction entre les (positions) formelles et informelles, nous sommes confrontés à une tâche ardue", a-t-il souligné. Ce dernier a indiqué que l’un des points de discorde entre les pays concerne la création d’un "fonds pour les pertes et dommages" auquel les pays les plus riches contribueraient et qui bénéficierait aux pays particulièrement vulnérables.

Wopke Hoekstra a clairement indiqué qu’il pensait que la Chine, deuxième économie mondiale, devrait être un contributeur et non un bénéficiaire de ce fonds. "Avec toute cette richesse et toute cette puissance économique, viennent aussi des responsabilités. C’est le cas pour la Chine. C’est aussi le cas pour d’autres", a-t-il déclaré.

Or Pékin apporte sa contribution auprès de certains pays vulnérables, dans le cadre d’accord de coopération, mais la Chine ne veut pas être responsable des actions des occidentaux ayant conduit à la dégradation actuelle du climat.

Pour le commissaire européen, le fonds devrait bénéficier "uniquement à un nombre limité de pays". Il a souligné que le fonds "n’est pas destiné à compenser les pertes et les dommages" en tant que tels, mais à garantir qu’un pays frappé par une calamité climatique "ait la capacité de continuer".

Certains pays se rendant à la COP28 ne sont même "pas très sûrs que cela devrait être appelé ’pertes et dommages’", a-t-il relevé. Ce dernier a indiqué qu’"il est simplement important que nous expliquions quels sont les critères d’éligibilité, puis le fonds devra être créé".

La crédibilité du lancement de ce nouveau fonds, revendication essentielle des pays en développement, aura une influence majeure sur le reste des négociations, destinées à accélérer la réduction des gaz à effet de serre de l’humanité, responsables du réchauffement climatique, ont indiqué certains experts.


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