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Rencontre du GIEC à Paris
27 juillet 2004
Dans le cadre de la préparation du 4ème rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont la publication est programmée pour 2007, une centaine de scientifiques représentant une centaine de pays se sont réunis à Paris sous l’égide de l’Institut Simon Laplace. Hier matin, le GIEC s’est réuni sous la présidence de Paul Vergès, président de l’Observatoire national sur les effets du du réchauffement climatique.
Les travaux du GIEC, qui se poursuivront jusqu’au 29 juillet, ont été ouverts hier matin à l’École normale supérieure, sous la présidence de Paul Vergès, président de l’Observatoire national sur les effets du du réchauffement climatique (ONERC).
Ces travaux font suite à une décision prise l’année dernière lors de la réunion plénière du GIEC qui avait déjà eu lieu à Paris. En effet, la communauté scientifique française est très attachée au développement, à l’indépendance et à la reconnaissance scientifique des travaux du GIEC qui ont joué un rôle déterminant dans l’avancée des négociations climatiques depuis la Conférence de Rio en 1992.
Cette conférence devrait se focaliser sur l’analyse de ce que les climatologues appellent la "sensibilité du climat", qui demeure une source d’incertitude majeure dans la prédiction de l’amplitude du réchauffement climatique. Ainsi, le réchauffement, prédit en cas de doublement de la concentration de gaz carbonique, varie d’un facteur 3 (de 1,5 à 4,5). Et l’objectif principal de cette réunion sera d’examiner comment cette incertitude importante peut être, à l’avenir, réduite.
Ces travaux rappellent également la nécessité de l’adoption d’une stratégie pour se préparer aux conséquences néfastes du changement climatique. C’est pourquoi le plan Climat 2004, présenté jeudi dernier par le ministre de l’Écologie et du Développement durable, consacre également, pour la première fois, un chapitre aux premières questions d’adaptation du pays aux effets du changement climatique. L’ONERC qui a participé à l’élaboration de ce volet du plan Climat sera responsable de cette stratégie d’adaptation.
Dans son allocution, le président Vergès (voir encadré) a souligné, sur la base des travaux des experts, que les effets du changement climatique était déjà en action et que, pour cette raison, il était urgent d’agir pour s’adapter à ces changements désormais inévitables.
Paul Vergès a également mis l’accent sur les impacts des bouleversements climatiques sur les territoires insulaires, insistant son propos sur les dommages subis par les barrières coralliennes du monde, dont 10% sont détenues par la France.
Devant l’assemblée d’experts, le président Vergès a tenu à mettre en perspective la dimension politique de l’enjeu du réchauffement climatique. "En tant que responsable politique de La Réunion, je suis très préoccupé", a-t-il indiqué, "par les conséquences prévisibles de cet événement - sans précédent depuis des millions d’années -, d’autant plus qu’elles surviendront dans les décennies à venir, qui verront les pays de notre environnement, comme ceux en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, en pleine transition démographique, phénomène lui-aussi sans précédent à une telle échelle, celle de la planète".
Pour le président de l’Observatoire, la combinaison de ces phénomènes posent aux responsables politiques des "rendez-vous redoutables", à condition évidemment qu’ils en prennent conscience. "Ces deux processus en cours actuellement et pour les décennies du présent siècle ne nous laissent aucun sursis. Tout temps perdu aujourd’hui risque de ne pouvoir être rattrapé", a-t-il indiqué en soulignant le rôle éminent des experts pour avancer dans la recherche et la mise en œuvre de solutions politiques.
Le discours du président de l’ONERC
Paul Vergès : "Des rendez-vous redoutables"
"C’est un grand plaisir pour moi de vous souhaiter la bienvenue pour cette réunion en France et de m’adresser à notre groupe d’experts.
Le GIEC est connu dans le monde entier pour son travail d’information concernant les décisions relatives au changement climatique.
Le groupe de travail numéro 1 (GW 1) a joué un rôle majeur dans cette voie, en établissant que le réchauffement climatique a déjà commencé et que cette évolution est due aux activités humaines. Personne aujourd’hui ne met plus sérieusement en doute ce fait.
Pour cette raison, il n’y a désormais aucune excuse pour retarder plus longtemps l’action dans les deux voies suivantes :
- d’abord que faire pour faire cesser le réchauffement climatique ?
- ensuite que faire pour s’adapter au changement climatique désormais inévitable ?
Le travail dans ces deux directions bénéficiera de nouveaux résultats de notre session et des conclusions de notre groupe de travail. En effet, une meilleure compréhension et une modélisation du processus physique permettront une description plus précise du climat à venir. Cela veut dire une meilleure évaluation des effets de l’émission de gaz à et ainsi une meilleure précision dans la description des conséquences sur le changement climatique.
Après la vague de chaleur de l’été de l’année dernière, l’opinion publique en France est maintenant convaincue de la réalité du réchauffement climatique. Les deux groupes de modélisation du climat en France, l’Institut Pierre Simon Laplace et Météo-France, ont tous les deux démontrer qu’un tel été n’avait aucun précédent depuis le début du 20ème siècle.
De même les organismes ont convenu que ce type d’été sera la norme pour la fin du présent siècle. C’est un argument très fort pour entreprendre l’adaptation au changement ; déjà l’augmentation de la vente des climatiseurs a montré cette volonté d’adaptation.
"Les économies des îles menacées"
Mesdames, Messieurs
Je suis président du Conseil régional de La Réunion. L’île de La Réunion est située dans l’océan Indien ; ses voisines sont les îles de Maurice et de Madagascar.
À La Réunion et dans les pays voisins, dont certains sont de petits États insulaires, nous sommes préoccupés des risques liés au changement climatique. Par ailleurs, La France détient environ 10% des récifs coralliens du monde, dont la seconde barrière corallienne après l’Australie, en Nouvelle-Calédonie et dans de nombreuses îles et atolls de Tahiti et de la Polynésie ; de même à Mayotte, dans l’océan Indien.
Ces récifs ont beaucoup souffert en 1998 à la suite du phénomène El Nino, et actuellement ils se reconstituent lentement. Malheureusement, le lent réchauffement de l’océan, dû au changement climatique, menace sérieusement cette lente reconstitution des barrières.
Aussi nous sommes très exposés aux cyclones tropicaux et aux pluies diluviennes.
Les économies de ces îles et des pays voisins sont très dépendants des cultures tropicales, de la pêche et du tourisme ; de ce fait, elles sont sérieusement menacées par le changement climatique.
En tant que responsable politique de La Réunion, je suis très préoccupé par les conséquences prévisibles de cet événement - sans précédent depuis des millions d’années - d’autant plus qu’elles surviendront dans les décennies à venir qui verront les pays, en pleine transition démographique, phénomène lui aussi sans précédent à une telle échelle, celle de la planète.
Ces phénomènes, certes sur des plans très différents, mais intervenant simultanément, posent aux responsables politiques, à condition évidemment qu’ils en prennent conscience, des rendez-vous redoutables. Ces deux processus, en cours actuellement et pour les décennies du présent siècle, ne nous laissent aucun sursis.
Tout temps perdu aujourd’hui risque de ne pouvoir être rattrapé.
Le Parlement français a très tôt pris en compte très sérieusement les résultats des travaux du GIEC. Et cela concerne les partis politiques dans leur diversité.
Sur ma proposition, le Parlement, à l’unanimité de ses deux assemblées, a adopté une loi en janvier 2001, déclarant que l’étude du changement climatique est une priorité nationale. Cette loi a créé un observatoire national pour informer les responsables politiques à différents niveaux comme l’opinion publique des conséquences du changement climatique. Actuellement, l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) est également appelé à contribuer la politique nationale d’adaptation. Nous aurons à définir cette année une stratégie nationale de la prévention.
Cette tâche devra beaucoup aux informations fournies par le GIEC et nous attendrons avec beaucoup d’intérêt les nouvelles conclusions, spécialement de notre groupe qui sont à la base de tout le processus.
Je suis certain que les travaux qui seront réalisés cette semaine seront très féconds et je souhaite un plein succès à notre réunion...".
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