L’Afrique n’est pas une victime, mais un acteur essentiel pour résoudre la crise climatique mondiale

Ursula von der Leyen veut que l’Afrique soit un allié lors de la COP28

9 septembre 2023

L’Europe et l’Afrique devraient se rendre à la COP28, qui se tiendra à Dubaï à la fin du mois de novembre, en tant qu’alliés ayant des intérêts commun, a plaidé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors du premier sommet africain sur le climat organisé dans la capitale kenyane, Nairobi.

"Aujourd’hui, je suis là non seulement pour vous écouter, mais aussi pour vous présenter l’offre que l’Europe vous fait d’être à vos côtés lors de la COP28 et pour travailler ensemble sur toutes les questions à l’ordre du jour. Car, aussi différents que puissent paraître nos deux continents, nous partageons les mêmes intérêts lorsqu’il s’agit de l’action pour le climat", a-t-elle déclaré.

La présidente de la Commission européenne prévoit entre autre de se joindre aux négociateurs africains pour défendre une proposition de taxe mondiale sur le carbone et tenter d’instaurer des objectifs pour la transition vers l’énergie verte.

Ursula von der Leyen souhaite également tendre la main aux Africains pour le développement de marchés d’obligations vertes sur le continent. Plusieurs leviers ont été posé sur la table, afin d’attirer des capitaux privés pour des investissements verts en Afrique, a soutenu cette dernière.

Dans son discours, la présidente de la Commission a souligné le rôle de la transition verte comme moteur de développement économique pour le continent africain, avec son énorme potentiel en matière d’hydrogène renouvelable et sa richesse en matières premières cruciales.

L’Union européenne, par l’intermédiaire de son programme d’investissement international Global Gateway, a investit déjà des milliards dans cette transition verte en Afrique. Dans ce cadre, la présidente de la Commission a annoncé l’octroi de 12 millions d’euros pour le développement de l’hydrogène vert au Kenya, pays hôte de la conférence.

Aux côtés d’autres dirigeants africains, le président du Kenya, William Ruto, a mis en avant le potentiel de l’Afrique comme puissance industrielle verte et a appelé la communauté internationale à débloquer l’argent destiné au continent.

"Ils ont clairement montré que l’Afrique n’était pas une victime, mais un acteur essentiel pour résoudre la crise climatique mondiale grâce à la croissance verte", a analysé pour l’AFP Mavis Owusu-Gyamfi, vice-présidente exécutive de l’African Center for Economic Transformation (ACET).

D’autant plus que le continent africain est la première victime du réchauffement climatique. "L’ensemble des Etats africains est à l’origine de seulement 6 % du total des émissions de CO2. Pourtant, sur le continent, les conséquences du changement climatique sont particulièrement dramatiques", a rappelé dans une tribune par Jeune Afrique la ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, Svenja Schulze.


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