Ana-Paula Laissy, chef d’unité RUP à la DG Politique régionale de la Commission européenne

« Valoriser les atouts des RUP plutôt que se centrer sur les handicaps »

10 juillet 2008, par Manuel Marchal

Ana-Paula Laissy, DG Politique régionale de l’UE, en charge des Régions Ultrapériphériques (RUP). Ce sont 7 régions de France (Guyane, La Réunion, Martinique et Guadeloupe) Portugal (Madère et Açores) et Espagne (Canaries) sont concernées.

(photo MM)

Ces RUP font partie intégrante de l’UE. Ana-Paula Laissy rappelle d’ailleurs que l’Union européenne comprend 268 régions.
Ce qui différencie les RUP, c’est la reconnaissance de handicaps permanents, tels que l’éloignement, l’insularité et la dépendance économique à l’égard des anciennes métropoles, ajoute-t-elle en substance.
Cette reconnaissance est consacrée sur un plan juridique par l’Article 299-2 du Traité européen adopté à Amsterdam en 1997. Cet article donne le droit à 7 régions faisant partie intégrante de l’Union européenne à des mesures d’adaptation spécifiques du droit commun européen, ce qui n’est pas le cas pour les 259 autres régions de l’UE.
Ana-Paula Laissy revient sur l’évolution de la stratégie de l’Union à l’égard de ces régions depuis le début du siècle. La Commission a adopté trois communications fixant des orientations stratégiques. La dernière en date, en 2007, fixe comme nouvelles priorités le changement climatique, l’agriculture, les migrations et la politique maritime. La chef d’unité RUP de la Commission européenne ajoute que sur la période 2007-2013, plus de 13 milliards d’euros sont disponibles pour les RUP (du fonds de développement régional, du fonds social). Elle constate que les fonds européens sont utilisés avec beaucoup de succès dans les RUP.
La stratégie de l’Union européenne va évoluer avec l’adoption en octobre prochain d’une nouvelle communication. Ana-Paula Laissy précise qu’elle va signifier un « changement de paradigme » : « valoriser les atouts des RUP plutôt que se centrer sur les handicaps ».
« Nous sommes très conscients des défis futurs »,
ajoute-t-elle, avant de conclure, en reprenant des propos de Paul Vergès : « il faut vivre avec son temps ».
« Nous avons beaucoup d’atouts et nous nous appuierons dessus pour l’avenir ».

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