Alerte du Programme des Nations Unies pour l‘environnement

Vers une hausse des températures de 2,8°C

29 octobre 2022

"La communauté internationale est loin d’atteindre les objectifs de Paris, qui étaient de maintenir la hausse des température à moins de 1,5°C. Seule une transformation urgente du système peut éviter une catastrophe climatique", a indiqué un rapport de du Programme des Nations Unies pour l‘environnement (PNUE)

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a indiqué dans le dernier rapport du PNUE, que "les recommandations du rapport d’aujourd’hui sont claires". Il faut "mettre fin à notre dépendance aux combustibles fossiles. Éviter de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles. Investir massivement dans les énergies renouvelables".

Le Rapport sur le déficit d’émissions 2022 – publié par le PNUE met en avant la différence entre les émissions de gaz à effet de serre prévues en 2030 et celles qui devraient être atteintes pour éviter des catastrophes écologiques sans précédent.

Ce document montre que les engagements nationaux mis à jour depuis la COP26 – qui a eu lieu en 2021 à Glasgow, au Royaume-Uni – n’ont quasiment aucun impact sur les émissions prévues pour 2030.

"Nous sommes loin de l’objectif de l’accord de Paris (COP21), qui consiste à limiter le réchauffement de la planète à un niveau bien inférieur à 2 °C, et de préférence à 1,5 °C. Les politiques actuellement en place laissent présager une hausse des températures de 2,8 °C d’ici la fin du siècle", ont écrit les rapporteurs.

Le rapport "nous dit en termes scientifiques ce que nous dit la nature depuis le début de l’année à travers des inondations mortelles, des tempêtes et des incendies violents : nous devons cesser de remplir notre atmosphère de gaz à effet de serre, et nous y atteler rapidement", a déclaré Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE.

Ainsi, seule une transformation urgente du système peut permettre de réaliser les énormes réductions nécessaires pour limiter les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 : 45 % par rapport aux projections basées sur les politiques actuellement en place pour atteindre 1,5°C et 30 % pour 2°C.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a d’ailleurs indiqué que les concentrations atmosphériques des trois principaux gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote) ont battu de nouveaux records en 2021.

Selon le Bulletin de l’OMM sur les gaz à effet de serre, "depuis le début des mesures systématiques, il y a près de 40 ans, jamais la progression annuelle des concentrations de méthane n’a été aussi forte qu’en 2021".

Le taux d’accroissement du dioxyde de carbone entre 2020 et 2021 a été supérieur à la moyenne du taux d’accroissement annuel des dix années précédentes.

"Le Bulletin de l’OMM sur les gaz à effet de serre a mis en évidence, une fois de plus, ce formidable défi, qui est aussi une nécessité vitale : nous devons agir de toute urgence pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et empêcher que les températures mondiales n’augmentent encore à l’avenir", a déclaré M. Petteri Taalas, le Secrétaire général de l’OMM.


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