Signature d’une convention entre l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC)

VITECC : Un club contre le changement climatique !

9 juillet 2008

S’adapter au changement climatique ! Voilà ce qu’il nous faut faire. Le changement climatique est irréversible, aux dires des spécialistes. Le monde doit se préparer à faire face aux impacts que sont les inondations, les fortes chaleurs, les sécheresses. Si tout le monde est concerné, les collectivités locales, les entreprises en charge de la construction des infrastructures, le sont d’autant plus qu’ils doivent appréhender les implications du changement climatique sur la gestion des infrastructures.

Pour faire le bon choix, il importe de confronter les recherches sur les probables impacts du changement climatique. Nous n’avons eu de cesse de rappeler les conséquences d’un tel bouleversement du climat terrestre. « C’est dès maintenant qu’il faut prendre les dispositions » rappelle Paul Vergès, Président du Conseil régional et Président de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC).

Depuis longtemps maintenant, notre île poursuit sa démarche de lutte contre le réchauffement climatique. Hier, une nouvelle étape a été franchie, par le lancement du Club VITECC, entendez "Villes, territoires et changement climatique". Ce club se passe de mondanités, pour se concentrer sur la réflexion commune, le travail, le débat, mais surtout l’action. Il est ouvert à toutes les collectivités (agglomérations, villes, départements, régions, agences d’urbanisme, etc.). La Région Réunion montre l’exemple en y adhérant.

Paul Vergès était récemment à Paris, à l’invitation de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), pour le lancement officiel de ce club. Il ne cache pas son ambition de faire de La réunion la première Région à avoir toutes ses collectivités membres de ce club.

VITECC, un club ouvert !

Les Collectivités doivent répondre à des enjeux de taille. Elles doivent s’adapter aux impacts du changement climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, et prévoir des installations "acclimatées". Le club VITECC propose de mutualiser les informations afin que les décideurs territoriaux puissent prendre les meilleures décisions. D’ailleurs, le club veut développer les outils d’aide à la décision, notamment en matière de financement des réductions d’émission et de gestion d’infrastructures urbaines adaptées aux risques climatiques à venir.

C’est aussi un accès à un réseau, d’experts, d’acteurs économiques sensibles aux questions climatiques, et de décideurs politiques. Ce club n’a pas de but lucratif, et ses fonds sont gérés par l’APREC, Association pour la recherche en économie du carbone.

Il regroupe des responsables de services des collectivités locales, des entreprises fournissant des services d’aménagement, en énergie, dans le bâtiment, le transport, ou encore l’eau. Des experts reconnus du changement climatique et de l’économie des infrastructures, tels que Mathier Orphelin (ADEME), Steve hammer (Columbia University), Pierre Noël Giraud (Ecole des mines de Paris), Stéphane Hallegatte (Météo France - CIRED), Marc Gillet (ONERC), sont également membres de ce club, aux côtés de l’équipe VITECC, presque tous issus de la Mission Climat de la Caisse des dépôts et consignation.

Des thèmes d’actualité !

La CDC s’engage depuis bien des années pour encourager des initiatives en lien avec les énergies renouvelables. Au travers de sa mission Climat, et maintenant du club VITECC, elle donne un coup de boost à la démarche environnementale. Météo France et l’ONERC sont étroitement liés à la création du club. 3 réunions annuelles sont organisées par VITECC.

La première a eu lieu le mois dernier, et traitait du thème "gérer les réseaux énergétiques". Au cours de cette réunion, les membres ont pu échanger sur les principaux impacts attendus en France, l’importance d’adapter les réseaux énergétiques, et de mieux comprendre la gestion des quotas de CO2 par les collectivités locales.

Deux autres réunions sont prévues, en septembre et en décembre prochain.

L’une traitera des risques liés aux inondations, l’autre de l’enjeu des négociations et des mécanismes financiers internationaux liés au changement climatique (marchés du carbone, fonds pour l’adaptation...).

La prochaine réunion nous concerne principalement, puisque la question de l’endiguement des ravines n’est pas résolue. Rappelons que sur les 500 ravines que compte notre île, seule une est endiguée, à savoir La Rivière des Galets. La troisième réunion doit susciter tout autant notre intérêt.

Faire face au changement climatique a sûrement un coût, qu’il faudra évaluer au plus vite. Tout est une question de temps. Et, de l’avis des experts, nous ne devons surtout pas attendre. Plus vite nous agirons, mieux ce sera. Nous ne pourrons sûrement pas réduire le changement climatique. Combien coûtera alors cette "adaptation" ?

Bbj

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