23 nouveaux jeunes en formation de lad-jockeys à la rentrée

13 août 2007

Les lad-jockeys sont des cavaliers d’entraînement des chevaux. À la rentrée, 23 jeunes Réunionnais vont commencer cette formation en apprentissage ou en milieu scolaire en Métropole. La Région continue cette année encore à accompagner ces jeunes dans ce projet d’insertion professionnelle. Le futur Hippodrome de Cambaie aura besoin de 60 lad-jockeys en 2012, et en Métropole, les métiers des courses hippiques attendent des personnes qualifiées.

Le futur Hippodrome de Cambaie verra le jour en 2012 et non en 1010 comme prévu. Pour s’occuper des 240 chevaux, il aura besoin de 60 lad-jockeys, soit 1 lad-jockey pour 4 animaux. D’ici là, les jeunes Réunionnais en formation auront le temps de se préparer. 6 jeunes partent à la rentrée au CFA de Laval pour un CAP, en contrat d’apprentissage. 17 autres, des collégiens, vont préparer un BEP option activités hippiques, spécialité entraînement du cheval de compétition, dans les écoles nationales de courses AFASEC (Association de formation et d’action sociale des écuries de courses).
Pour ces adolescents, partir seul n’est pas évident. C’est pourquoi, la Région a accédé cette année à la demande d’accompagnement rapproché des jeunes, en confiant au CFA de Saint-Paul la responsabilité de suivi et de médiation entre les écoles, les familles et les jeunes. Par ailleurs, ces derniers suivent des modules préparatoires à l’entrée en apprentissage, ils sont sélectionnés et sont suivis par une mission socio-pédagogique.
Car les règles sont strictes pour devenir lad-jockey : avoir une bonne hygiène de vie, un petit gabarit, et surtout aimer les chevaux. Rémi, au CFA de Laval, et Marion, à l’AFASEC, en savent quelque chose. « Ce n’est pas un métier facile, il faut être motivé, toujours monter sur la balance pour vérifier son poids. En arrivant à Laval, j’ai dû m’habituer au climat, à me lever tôt pour s’occuper des chevaux. J’ai perdu 10 kg, j’en pesais 60 », raconte-t-il. Pour Marion, l’adaptation s’est faite difficilement, « avec des crises de larmes les deux premiers mois. Mais cette formation à Chatilly est super, je souhaite continuer l’année prochaine ».
Le programme de formation est financé par la Région, le TCO ainsi que l’Etat à travers les crédits au Contrat d’Objectifs de Moyens de l’Apprentissage. Mais d’après Denise Delorme, Vice-présidente déléguée à la Formation, le Département ne souhaitait plus contribuer au financement de cette formation cette année. Ce sont au total plus de 143.000 euros que les partenaires vont dépenser pour cette année. À l’avenir, la Région souhaite poursuivre avec d’autres formations pour adultes dans la filière hippique, par exemple pour l’entretien des machines et de la pelouse.

Edith Poulbassia


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