Visiter, découvrir, décrire, interpréter les marques d’un passé lointain ou proche sur les paysages ou les monuments de nos régions, comprendre et s’approprier le passé, voilà l’objectif que se fixe “50 activités pour découvrir le patrimoine”, un ouvrage précis et riche d’une information étonnamment diversifiée.

Une approche positive et une intelligence concrète de la citoyenneté

Les programmes affirment la nécessité d’encourager les élèves à s’intéresser aux richesses du patrimoine. Pourquoi ne pas profiter du formidable engouement pour le patrimoine ?
Une approche plus large et plus positive est aujourd’hui possible. Elle doit tout naturellement contribuer à la découverte des arts, faciliter les approches de l’Histoire, servir à une intelligence concrète de la citoyenneté et permettre aux élèves de s’approprier une identité commune.
Au-delà de l’acquisition d’un savoir, c’est la construction de l’identité des élèves qui est visée. L’école engage l’élève à entrer dans la vie citoyenne à l’échelon le plus proche de son vécu quotidien, pour à la fois connaître ses racines, pour l’enfant né ici, et connaître l’histoire du terroir ou de la ville où il vit, pour celui qui est né ailleurs. En s’appropriant un patrimoine, chaque enfant facilite son intégration dans le groupe social qui l’environne. En donnant du sens à l’héritage du passé, c’est pour lui un moyen de construire son identité. Dans tous les cas, cette découverte du passé est pour lui une étape essentielle sur la route de la citoyenneté.

Une démarche transdisciplinaire

À l’école primaire, la démarche transdisciplinaire peut comporter des apprentissages qui contribuent à des approches diversifiées, font appel à des compétences variées et à des méthodes actives. La mise en évidence des vestiges, des monuments, des constructions originales, présents dans le monde environnant d’un enfant, permet à celui-ci de structurer la découverte du temps. L’histoire locale révèle les transformations du cadre de vie des générations passées, elles témoignent du fonctionnement d’une société, de ses brusques mutations, des ruptures qui ont bouleversé son organisation. Partir du local permet de montrer les changements dans un cadre beaucoup plus vaste qui peut être celui du national ou de l’européen.

Une approche sensible du patrimoine

Tout commence par une approche sensible du patrimoine. Éveiller les élèves à ressentir des émotions en découvrant le patrimoine quel qu’il soit, peut être considéré comme une priorité. L’approche sensible ne se réduit pas à une découverte esthétique, elle attire l’attention sur la mise en œuvre de savoir-faire. Elle associe dans un projet fédérateur divers champs disciplinaires : arts plastiques, éducation musicale, histoire, géographie, français, langues régionales et technologie. Il importe de faire comprendre qu’en arrière-plan d’un patrimoine et de son histoire se profilent les hommes qui l’ont réalisé. Il convient aussi de mettre les élèves en situation de réaliser eux-mêmes une production sur le modèle d’une œuvre par exemple.
Éduquer au patrimoine, c’est donner du sens, faire prendre conscience à l’élève à quel point le sens donné aujourd’hui à un monument hérité de générations anciennes est inévitablement différent du sens qu’il pouvait avoir au moment de sa construction.

Un livre accompagné d’un cédérom

“50 activités pour découvrir le patrimoine” propose des fiches qui sont regroupées autour de 3 centres d’intérêt : la mémoire de la vie quotidienne, le domaine politique et enfin le domaine religieux. L’ouvrage donne pour chaque activité de précieuses informations sur un choix de sites Internet ainsi qu’une intéressante bibliographie.
Les 50 activités proposées sont des exemples, elles peuvent être transférées bien évidemment à des patrimoines locaux. L’auteur, Guy Astoul, prend le parti d’une démarche qui fait découvrir le patrimoine proche aux cycles 1 et 2, d’apprendre l’Histoire en découvrant le patrimoine au cycle 3 et d’approcher concrètement cette histoire à travers des activités très diverses.
“50 activités pour découvrir le patrimoine” va aider l’enseignant, à partir des programmes officiels, à trouver des activités pour s’approprier la découverte des patrimoines et de leurs messages, ainsi qu’une méthodologie d’initiation active et efficace.
“50 activités pour découvrir le patrimoine” se compose en outre d’un cédérom, véritable banque d’images qui constituent un support précieux pour des activités de découverte.

L’astuce de la semaine

La découverte du patrimoine est l’occasion de faire des balades, ou pourquoi pas des ballades.
Dans le premier cas, avec un seul “l”, il s’agit d’une promenade, dans l’autre, avec deux “l”, il s’agit d’un poème ou d’une chanson.
Comment ne pas se tromper dans l’orthographe ?
Pour partir en balade, on peut prendre son baladeur (un seul “l”).
Pour ce qui est de la ballade, c’est au départ un poème lyrique d’origine chorégraphique : pensez donc au ballet qui prend lui aussi deux “l”.
Ainsi, vous n’hésiterez plus quand vous aurez à écrire l’un ou l’autre mot.