Université de la Réunion

600 étudiants en première année des études de santé

24 août 2010, par Edith Poulbassia

La Première Année commune aux Études de Santé (PAES) de l’université de la Réunion accueille sa première promotion. La pré-rentrée a eu lieu hier au campus du Moufia.

Le grand jour pour 600 jeunes, qui souhaitent devenir médecin, chirurgien-dentiste, pharmacien, sage-femme… C’était hier au campus du Moufia. Le président de l’université Mohamed Rochdi et l’équipe pédagogique se sont fait un plaisir d’accueillir pour cette pré-rentrée la première promotion de la PAES (Première Année commune aux Études de Santé). Une réforme des études médicales qui coïncide avec la création en mai dernier de l’UFR Santé à l’université de la Réunion, offrant ainsi aux étudiants l’opportunité de suivre des études de médecine jusqu’en 3ème année (niveau licence). Le résultat d’un « combat », selon Mohamed Rochdi, car depuis 1976 seule la première année de médecine était dispensée à La Réunion.
Désormais, la PAES est l’étape de départ pour les étudiants voulant s’engager dans des études médicales et préparer les concours. Elle remplace à la fois la PCEM1 (première année du premier cycle des études de médecine), et la PCEP 1 (première année de premier cycle des études de pharmacie). Cette réforme vise à réduire le taux d’échec en première année de médecine et à mieux informer sur les perspectives professionnelles. Elle offre une culture commune aux quatre filières classiques de santé que sont la médecine, la pharmacie, l’odontologie, la maïeutique, et laisse la porte ouverte aux réorientations en cours d’année, « afin de corriger les erreurs le plus tôt possible », a souligné Mohamed Rochdi. La PAES de l’université de la Réunion donne aussi accès à deux filières paramédicales, la psychomotricité et l’ergothérapie, dans le cadre d’une convention avec l’université de Bordeaux II.

Des études attractives…

Saisir « la chance de la réussite », c’est le message que Mohamed Rochdi a voulu faire passer aux étudiants hier matin. « Vous avez un cadre de travail, je vous l’assure, que beaucoup d’universitaires et d’étudiants en visite ou en stage nous envient. Ce cadre, ce sont les infrastructures, l’encadrement pédagogique, la présence des enseignants-chercheurs », a-t-il déclaré face à eux. Avec l’UFR Santé, c’est aussi la garantie d’une plus grande implication des praticiens du Centre Hospitalier Régional dans la formation des étudiants et des partenariats en cours d’élaboration avec d’autres universités. Les étudiants de PAES pourront de plus échanger avec ceux de deuxième année de médecine, qui ouvrira en septembre à Bellepierre dans les locaux de l’IUFM, à côté du CHD Félix Guyon. Un tutorat pourrait être mis en place au second semestre. La troisième année de médecine sera ouverte à la rentrée 2011.
Le Pr. Pascale Guiraud, administratrice de l’UFR Santé, constate cette année encore une progression des inscriptions. « Nous allons peut-être dépasser les 600 étudiants avec les redoublants », avance-t-elle. À tel point que les cours se dérouleront désormais au sein de deux amphithéâtres. Il y a dix ans, la première année de médecine attirait une cinquantaine d’étudiants, ils étaient dix fois plus l’année dernière. La filière santé attire donc les bacheliers depuis l’accréditation en numerus clausus en 2001 et la rénovation du dispositif de formation pourrait bien augmenter cette attractivité.

…mais sélectives

Les étudiants de cette première promotion de PAES vont suivre un semestre de cours communs aux différentes filières et feront leurs choix d’option vers le mois de décembre afin de préparer les concours dotés de numerus clausus spécifique à chaque filière. Peut-être 80 places pour la médecine, 27 pour les sages-femmes, la pharmacie et l’odontologie sont en attente. Une centaine d’étudiants redoublent chaque année.
Le président de l’université n’a pas manqué de rappeler aux étudiants que les études de médecine comptent parmi les filières les plus sélectives. Ils ont d’ailleurs eu l’occasion de l’éprouver dès l’accueil de pré-rentrée hier. Le Dr Jimmy Selambarom, responsable pédagogique, leur a immédiatement proposé un test d’évaluation, « point de départ pour progresser vers des connaissances spécifiques » dès la rentrée en PAES le 31 août.

EP


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