Les jeunes réunis mardi soir dernier au Centhor venaient pour la plus grande partie des filières de l’Hôtellerie-Restauration. Seize d’entre eux ont été reçus en “Mention complémentaire Accueil-Réception”, 14 en “Mention complémentaire télé-billetterie Services Voyages”, 9 viennent de l’Institut de promotion commerciale hôtelière et les 21 restants sont reçus au Brevet professionnel (BP), 8 en BP Restaurant et 13 en BP Cuisine.
Dans l’ensemble, cela fait un taux moyen de réussite de 67% pour les 89 élèves conventionnés au Centhor dans cette promotion, dont 15 ont abandonné en cours d’année.
Près des deux tiers des diplômés (36 sur 60) trouvent à aller vers l’emploi tout de suite. La création d’entreprise dès la sortie du BP reste très exceptionnelle (1 en BP Restauration), 16 sont en recherche d’emploi et 7 poursuivent des études.
Le Centhor avait associé à la cérémonie de remise des diplômes, 6 diplômés de l’Institut des Forces de Vente du CCF de Saint-Denis, dont les étudiants ont un parcours de formation et un parcours professionnel différent (voir portraits).
Le Centhor existe depuis 15 ans maintenant. Gérard Arzilli, qui représentait mardi le président de la CCIR, y est en charge de la formation et a participé à la création de ce centre, dont le fonctionnement s’appuie beaucoup sur la mobilité des jeunes. Implanté à Saint-Gilles les Hauts, le Centhor est aujourd’hui un peu à l’étroit pour accueillir les 600 jeunes qui viennent chaque année se former aux métiers de la restauration-hôtellerie et de la cuisine. Il est complémentaire des lycées hôteliers, dont le prochain est programmé à Petite-île.
Denise Delorme, conseillère régionale et 5ème Vice-présidente déléguée à la formation professionnelle, a réaffirmé la volonté politique de la collectivité d’appuyer ces formations au plus près des recommandations des professionnels et des attentes de la jeunesse. Si les effectifs ont augmenté de 30% entre 2000 et 2006, les crédits de la Région ont suivi à +46% a-t-elle dit aux jeunes et à leur famille.
La collectivité peut compter pour cela sur les fonds européens (le FSE finance 60% des formations du Centhor et sur un dispositif de mobilité qui permet aux jeunes, par exemple dans la filière cuisine, d’effectuer leurs deux mois de stages dans de grands établissements français à travers le monde.

Force de Vente

Des parcours variés

Jimmy Tsirambery, 24 ans, est l’un des 6 diplômés de l’Institut des Forces de Vente du CCF de Sainte-Clotilde sur un effectif de 13 au départ.
Il vient de la Restauration vers laquelle il s’était dirigé après un Bac hôtelier, à Marseille. Il a travaillé dans ce secteur pendant 5 ans, comme adjoint de direction en restauration avant de revenir à La Réunion. « J’avais dans l’idée de développer plus le côté commercial et un jour l’occasion s’est présentée de suivre cette formation “Force de vente” à l’école de commerce de Saint-Denis ; j’ai sauté dessus ! », dit-il. « C’est fait de beaucoup de relationnel, de savoir-être. Il faut être convaincant ; cela m’a apporté beaucoup de confiance en moi ».
Après une formation de neuf mois, stage en entreprise compris, il a été embauché comme commercial chez Danone, pour la zone ouest couvrant la Possession à Saint-Paul. Un travail qui lui plait parce que, en dépit de la faiblesse de la concurrence, il y a un challenge à relever. « Avec 80 références seulement, là où notre principal concurrent en présente 160, nous couvrons 45% du marché en grandes surfaces », a-t-il déclaré.

Patrick Maillot, 42 ans, prend un nouveau départ. Sa formation en tant que commercial remonte au BEP commerce qu’il a obtenu en 1983 et, après avoir travaillé pendant 22 ans dans le secteur de la vente, dans deux sociétés différentes, un accident de parcours le fait passer par la case “chômage” pendant 6 mois, en 2005. Cette formation “Force de vente” du CCF de Sainte-Clotilde a été pour lui l’occasion de remettre en question ce qui devait l’être et d’acquérir des savoir-faire nouveaux, pour repartir d’un bon pied.
Depuis janvier, il travaille sur un CDI dans le secteur automobile.