Analanjiroflo est une région très riche de Madagascar grâce à la culture de la vanille et du clou de girofle. Mais pour suivre des formations de pointe en agronomie et en commercialisation dans des universités publiques, il était jusqu’alors nécessaire d’aller à Antananarivo ou Toamasina. Cela imposait aux étudiants d’importants déplacements et de trouver un logement loin de chez eux.

Depuis l’ouverture de l’Université d’Analanjiroflo à Fenoarivo Atsinanana, il est désormais possible aux étudiants de cette région d’accéder aux cursus suivants : agro-management, agro-production animale, agro-production végétale, droit public et privé, gestion, commerce et finance.
Ces cursus sont directement en rapport avec la principale activité économique de la région Analanjiroflo.
Pour étudier le droit ou l’agronomie et l’économie bleue, il ne sera plus nécessaire d’aller à Toamasina ou à Antananarivo pour les jeunes de Maroantsetra, Mananara, de l’île Sainte-Marie ou de Mahavelona.
Un cursus de Sciences marines et du littoral sera prochainement ouvert, faisant entrer l’économie bleue et la biodiversité marine dans cette université. L’ouverture de Lettres et Sciences humaines, tourisme et artisanat sont prévu par le Comité scientifique de l’université.
L’Université peut accueillir 1500 étudiants, et la cité des étudiants est équipée pour 160 personnes.

La première université à Madagascar date des années 1960 à Antananarivo la capitale. Elle fut complétée par cinq universités dans les capitales des provinces. L’objectif du gouvernement est de construire des universités dans toutes les régions afin de démocratiser l’accès à l’enseignement supérieur.
En effet, le nombre restreint d’universités oblige à une sélection des bacheliers. Les cursus sont accessibles après un concours d’entrée.

Rappelons que Madagascar connaît une importante croissance démographique. De 30 millions aujourd’hui, sa population atteindra 60 millions en 2050. La moitié de la population a moins de 18 ans. C’est dans cette jeunesse que se situe la principale richesse d’un pays. Des outils sont nécessaires pour que cette jeunesse puisse exprimer son potentiel et contribuer pleinement au développement. La démocratisation de l’enseignement supérieur est un des moyens.

M.M.