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L’histoire de La Réunion n’est pas l’histoire de France et doit être aussi enseignée aux jeunes Réunionnais
13 avril 2024, par
« Celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination » : ce projet pédagogique du lycée de Vincendo a donné naissance dans l’établissement à une fresque qui rappelle l’importance de faire figurer l’histoire de La Réunion dans les programmes scolaires. En effet, seul l’enseignement de l’histoire de France est obligatoire dans les écoles de notre pays.
Cette fresque suscite la réprobation du courant assimilationniste encore largement présent chez ceux qui ont la responsabilité d’enseigner aux jeunes Réunionnais. Ils demandent à Paris de donner l’ordre d’effacer ce qui les dérange.
Les réactions des élèves, et celle de plusieurs responsables politiques vont dans le sens de la préservation de la fresque. Elles montrent que peu à peu, les idées du Parti communiste réunionnais ont infusé dans la population. Voici quelques années, un tel message dans un établissement scolaire aurait suscité une levée de boucliers des « départementalistes » qui aurait crié au « séparatisme ». Ces progrès sont aussi observés dans la reconnaissance de fêtes telles que l’Eid célébré dans toute La Réunion mercredi dernier, et le Jour de l’an tamoul aujourd’hui.
La polémique d’arrière-garde menée par des enseignants du lycée de Vincendo rappelle que la reconnaissance du droit des Réunionnais à être eux-mêmes reste un combat quotidien.
Le 11 avril, de nombreux Réunionnais ont fêté l’Eid marquant la fin du mois Ramadan du calendrier musulman. Aujourd’hui 13 avril, c’est le Jour de l’an tamoul qui donne lieu à de nombreuses célébrations. Ces deux dates suivent de quelques semaines Pâques, la plus grande fête de la communauté chrétienne de notre île, et le Nouvel an malgache. Ces quatre événements sont au moins aussi importants dans notre île que les dates commémoratives du calendrier de la République française. Ils constituent des éléments indissociables de l’unité réunionnaise.
L’ampleur de la célébration de l’Eid et du Jour de l’an tamoul ne va pas de soi. Comme la reconnaissance du maloya ou de la langue créole, c’est le résultat de la lutte du Parti communiste réunionnais et de militants culturels qui ont œuvré pour la prise en compte de toute la richesse des différents apports culturels qui constituent le peuple réunionnais. Elle rappelle que les Réunionnais peuvent être fiers d’être des descendants d’immigrés venus de Madagascar, d’Afrique, d’Inde, de Chine et d’Europe.
En France, l’Eid et le Jour de l’an tamoul sont célébrés de manière bien plus confidentielle. Ce n’est pas étonnant et cela montre que l’histoire de France n’est pas l’histoire de La Réunion. Cette évidence n’est manifestement pas reconnue par des personnes à qui Paris donne la responsabilité d’enseigner aux élèves réunionnais. C’est ce que montre la volonté de la direction du lycée de Vincendo à Saint-Joseph de censurer la fresque e de l’artiste Meo. Elle a saisi un comité d’expert basé en France pour juger de la conformité de cette œuvre dans un établissement public d’enseignement à La Réunion. Ce qui pose problème aux censeurs se situe dans le bas de la fresque couvrant le mur d’un bâtiment du lycée : une pile de trois livres. Celui en haut de la pile à pour titre « Zistwar La Rényon » en dessous de « Histoire de France » barré de deux traits. Le second en dessous s’intitule « Kréol mon lang ». Le troisième livre en bas de la pile a pour titre « Mon péi bato fou ».
Cette fresque s’inscrit dans un projet pédagogique « Celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination ». Le message est donc conforme à l’objectif affiché du projet, car l’histoire de La Réunion n’est pas l’histoire de France, le créole et pas le français est la langue maternelle à La Réunion, et la politique d’assimilation à la France est à l’origine de nombreux problèmes, car elle nie l’existence du peuple réunionnais, de sa culture et de son histoire.
Cette fresque a suscité nombres de réactions favorables des élèves, les premiers concernés. Réunion Première cite les propos de deux d’entre eux : « Je comprends le message parce qu’à l’école, on étudie que l’histoire de la France, l’histoire en général. Et, à aucun moment, on ne parle de La Réunion. Donc, c’est un beau message. Il faut aussi apprendre notre culture et d’où l’on vient » et « L’artiste a vraiment voulu montrer qu’on était à La Réunion, qu’on a notre propre histoire, notre propre culture et notre propre langue ». Tout est dit.
La fresque de Meo souligne donc l’importance d’accorder à l’histoire de La Réunion la place qu’elle mérite dans les programmes d’enseignement dans notre pays. L’enseignement de l’histoire de La Réunion suscite obligatoirement un intérêt plus grand que celle d’un pays éloigné de 10 000 kilomètres. Il en est de même pour la géographie. D’où une motivation plus importante, ce qui ne peut que contribuer à un meilleur apprentissage et une amélioration de la réussite scolaire.
Or en 2024 existe encore un courant rétrograde voulant maintenir un enseignement hors sol, comme si La Réunion se situait à 10 000 kilomètres au Nord, sur le continent européen. Ces partisans d’un combat d’arrière-garde appellent au secours leur Papa parisien pour effacer cette évidence : La Réunion a une histoire qui n’est pas celle de la France.
Les réactions des élèves, et celle de plusieurs responsables politiques, vont dans le sens de la préservation de la fresque. Elles montrent que peu à peu, les idées du Parti communiste réunionnais ont infusé dans la population. Voici quelques années, un tel message dans un établissement scolaire aurait suscité une levée de boucliers des « départementalistes » qui aurait crié au « séparatisme ».
Aujourd’hui, la réalité de La Réunion entre dans les écoles. Cela ne peut qu’aller dans le sens de la réconciliation des Réunionnais avec ce qu’ils sont. C’est une grande victoire pour les communistes réunionnais et tous ceux qui ont œuvré dans le sens de la reconnaissance de la richesse de nos diversités. Mais la polémique d’arrière-garde menée par des enseignants du lycée de Vincendo rappelle que la reconnaissance du droit des Réunionnais à être eux-mêmes reste un combat quotidien.
M.M.
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