L’entrée en 6ème

Bienvenue à l’école des grands

4 juillet 2007

Votre enfant rentre en sixième. C’est un monde nouveau, une étape importante. L’entrée au collège déconcerte plus d’un, dont les parents d’ailleurs. L’ONISEP, Office national d’information sur les enseignements et les professions, vient de publier un guide bien pratique. Pour les élèves, mais surtout pour les parents.

Pour la rentrée 2007, les parents d’élèves peuvent compter sur un fascicule fort intéressant, qui estompe bien des interrogations. Il revient sur les enjeux de cette année scolaire. Les élèves sortent du primaire et entrent dans une école de grand, dans un environnement changeant, avec une organisation scolaire différente, des méthodes de travail nouvelles, des visages nouveaux aussi. Le fascicule a ainsi le mérite d’informer par avance élèves et parents sur les coulisses du collège. Qui voir quand on est en retard, quand on ne trouve pas sa salle de classe, si l’on est victime d’une agression quelconque ? Ce guide aborde sommairement ces questions diverses, en expliquant le fonctionnement d’un collège. Qui est le Conseiller d’Education principal ? Le professeur documentaliste ? Le professeur principal ? Les élèves devraient s’y retrouver aisément, comme les parents d’ailleurs.

Un itinéraire fondamental

Les parents sont sollicités. Ils ont un rôle prépondérant à jouer pour assurer un passage réussi de l’école primaire au collège. Que faire ? Rassurer l’enfant d’abord. Mais dans son quotidien, l’élève a besoin d’un soutien indéfectible. Préparer avec lui son cartable, faciliter l’organisation de son travail, suivre sa scolarité, vous assurer que tout va bien, participer à la vie du collège, c’est vite dit. Derrière ses mots d’ordre, il importe de voir tous les enjeux de l’entrée en sixième. L’enfant doit acquérir un socle commun de connaissance et de compétences, « indispensable à chaque élève pour construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ». Et la petite brochure de donner la parole à deux professeurs. « Le principal objectif de la 6ème, pour le français, est d’amener les élèves à maîtriser le discours narratif. Mes efforts portent donc sur l’entraînement à l’écrit, plus que sur l’expression orale. Bien sûr, en 6ème, on continue à faire de l’orthographe. Ce qui déconcerte le plus les enfants, ce n’est pas ce que je leur demande dans ma discipline, mais plutôt la nouvelle organisation du travail, des journées... et le fait de se retrouver les petits au milieu des grands », déclare Liliane Daëron, professeur de français. Pour les maths, « il y a peu de choses nouvelles au niveau des contenus du programme... Ce qui change c’est plutôt la forme que le fond. Ils apprennent à justifier leurs réponses à l’aide d’outils qui leur servent dans le raisonnement. Les difficultés sont en partie liées à la méthode : avant tout, lire les consignes avant de commencer un exercice. L’essentiel, en maths, est la maîtrise de la lecture, indispensable pour comprendre ce qui est demandé. Les parents doivent être vigilants sur plusieurs points : la régularité dans le travail, l’apprentissage des leçons, le matériel », poursuit Béatrice Boulade, professeur de mathématiques. Outre ses deux matières principales dans la vie d’un collégien, les parents d’élèves doivent aussi suivre le reste de la scolarité, l’histoire et la géographie, la biologie, les arts plastiques, le sport. Cela permettra de cerner les centres d’intérêt de l’enfant, canaliser son énergie.

En cas de difficultés ...

En tout cas, pas d’affolement possible. Tout ce chamboulement dans la vie scolaire de l’enfant est nécessaire. Et les parents, s’ils détectent des difficultés particulières, peuvent s’appuyer sur l’équipe éducative. D’abord, il importe d’entretenir un dialogue avec l’enfant. Le rythme est-il trop soutenu ? S’agit-il d’une question de méthode ? Les résultats scolaires sont quelque peu décevants, alors prenez contact avec le professeur principal, ou le conseiller psychologue d’orientation. Soyez-en assurés ! L’équipe pédagogique saura mettre en place les solutions adéquates. Et puis, vous pouvez compter sur un document de qualité pour vous guider, vous et votre enfant, dans les murs du collège. Chaque établissement, public ou privé, a reçu le précieux document, en nombre suffisant pour assurer la diffusion à l’ensemble des élèves concernés. Pour les plus impatients, il vous suffit de vous connecter sur le site de l’ONISEP (http://www.onisep.fr).

Bbj


Pour la 6ème

Ce qu’il faut savoir...

Le cahier de texte : il sert à noter le travail à faire. Vous pouvez le regarder avec votre enfant pour l’aider à s’organiser.

Le carnet de liaison : il fait le lien entre la famille et le collège, et permet d’être tenu au courant du règlement intérieur, des absences, des retards, des modifications d’emplois du temps, des réunions, des sorties, des notes, des demandes de rendez-vous.

Le bulletin trimestriel : il est envoyé ou remis en mains propres à chaque fin de trimestre. Les notes et commentaires des professeurs y figurent pour chaque discipline, ainsi qu’une appréciation du chef d’établissement sur le travail et l’attitude de l’élève.

Les horaires hebdomadaires de 6ème : En 6ème, les semaines comportent 25 heures de cours maximum. Certains cours ont lieu à raison d’une heure toutes les deux semaines.
Français 5h ou 4h30
Maths 4h
Langue vivante étrangère 4h
Histoire-Géographie-éducation civique 3h
Sciences de la vie et de la terre 1h30
Technologie 1h30
Arts Plastiques 1h
Education musicale 1h
Education physique et sportive 4h

La SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) :
Les enfants qui, à la fin de l’école primaire, n’ont pas acquis les compétences nécessaires pour suivre l’enseignement de 6ème, peuvent être scolarisés dans une SEGPA de collège. De la 6ème à la 3ème, l’enseignement de SEGPA est à la fois général, technologique et professionnel. En 3ème, l’aspect professionnel, plus développé, prépare l’orientation vers une formation qualifiante.


L’équipe éducative

L’assistant d’éducation (surveillant) - il règle les questions du quotidien (retard, autorisation de sortie, professeur absent, changement de salle, objet perdu...)

Le conseiller principal d’orientation - il contrôle la présence en cours des élèves, organise des permanences quand un professeur est absent. En cas de problème, il peut alerter les parents.

Le professeur principal - il aide les élèves à s’organiser dans leur travail, à comprendre ce qu’on attend d’eux. Il ne faut pas hésiter à le rencontrer si vous vous posez des questions. Il reçoit les parents (généralement sur rendez-vous).

Le professeur documentaliste - il accueille les élèves au Centre de documentation et d’information (CDI) et les aide dans leurs recherches.

Le principal et le principal adjoint - le chef d’établissement, le principal, et son adjoint veillent au bon fonctionnement du collège. Vous pouvez leur demander un rendez-vous. Votre enfant peut aussi les rencontrer.

L’infirmière - elle soigne les maux de tête et autres tracas. Elle informe également sur la santé, mais n’est pas toujours présente au collège à temps plein.

Le conseiller d’orientation-psychologue (CO-P) - Vous vous posez des questions sur les futures études de votre enfant ? Le CO-P informe parents et élèves au collège ou au Centre d’information et d’orientation (CIO).

L’assistante sociale - Vous avez des difficultés particulières (familiales, financières ...) ? L’assistante sociale du collège peut vous conseiller et vous aider dans vos démarches.


Communiqué du SNUipp-FSU

Ahurissant et inacceptable !

Le Ministre vient d’annoncer une réduction des effectifs de l’ordre de 10.000 personnels au ministère de l’Education nationale. Une telle mesure, si elle était confirmée, poursuivrait la remise en cause de la scolarisation des élèves en maternelle, alourdirait les effectifs par classe, rendrait encore plus difficile la scolarisation des enfants en situation de handicap et hypothèquerait toute possibilité d’amélioration et de transformation de l’Ecole.
Cette mesure est d’autant plus inadmissible que les effectifs dans le premier degré sont en hausse constante depuis 2001 : le ministère lui-même prévoit une hausse démographique telle qu’en 2015, le nombre d’élèves aura augmenté de 176.000 élèves par rapport à 2005 (revue Education et Formation, avril 2007).
Comment croire dans ces conditions à la volonté ministérielle en matière de soutien et d’aide aux enfants en difficulté, de zone d’Education Prioritaire, de réussite de tous ?
Si ces annonces se confirment, le SNUipp, avec la FSU, cherchera à organiser les actions les plus unitaires possibles dès la rentrée.


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