Nouveau rebondissement à l’Université

Budget bloqué jusqu’au prochain Conseil d’administration

7 décembre 2007, par Edith Poulbassia

Le Président de l’Université ne lâche pas prise. Pas encore. Pourtant, le Conseil d’administration d’hier a été avorté. Des administrateurs, des enseignants, techniciens et ouvriers, mais aussi des étudiants, responsables d’associations ou syndicats se sont rassemblés devant la salle du Conseil de la Faculté des Lettres où devait se dérouler le Conseil d’administration. « Une majorité d’administrateurs de l’université de différents collèges et de différentes listes a pris la décision de ne pas participer à la séance du conseil d’administration de ce jour, tout en se présentant le jour prévu », explique Mohamed Rochdi, un des administrateurs. Résultat, le report du vote du budget primitif 2008, qui aura lieu peut-être dans une semaine lors d’un prochain conseil d’administration, et de nombreux dossiers en suspens.
Les administrateurs constatent que le Président de l’Université Serge Svizzero ne bénéficie plus aujourd’hui d’une majorité de soutien, mais qu’il continue à régir comme il l’entend l’université. Les administrateurs demandent une fois de plus l’abandon de ses fonctions, à moins que Serge Svizzero se décide enfin à respecter « les statuts de l’université et les administrateurs ». Selon Mohamed Rochdi, deux choses expliquent le blocage de toute discussion : « l’ego surdimensionné du président et une rancune qui dépasse toute limite ». Serge Svizzero a pourtant été condamné par le tribunal administratif pour sa gestion économique, le budget a été mis sous tutelle du rectorat, mais depuis aucune conséquence n’a été tirée. « Cela fait un an qu’il ne se passe rien, nous aimerions une réaction du ministère ou du recteur », expliquait un des administrateurs. Sinon, le Conseil d’administration continuera à fonctionner jusqu’en avril prochain avec Serge Svizzero à la tête. Et pour le moment, les administrateurs n’ont pas trouvé mieux que de lui démontrer une fois de plus leur agacement. « Si on en peut pas enlever le conducteur, autant arrêter la machine », affirme Lionel Leduc, porte-parole de SNESup-FSU.

Edith Poulbassia


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