FCPE & PEEP

Combattre l’illettrisme : lire, écrire et compter est un droit pour les élèves de La Réunion

19 novembre 2010

La langue maternelle et les échanges inter familiaux sont capitaux pour l’apprentissage de la lecture.

Les capacités de lecture, d’écriture et de calcul sont les piliers sur lesquels repose la participation active à la vie de la société.

Le développement des connaissances de base, allié aux moyens d’accès à la culture, doit constituer un élément central de toute stratégie politique à long terme d’un pays, notamment de la lutte contre l’exclusion.

Le combat contre l’illettrisme doit être pris en charge dès le plus jeune âge, à condition d’une scolarisation précoce avec des effectifs réduits afin de permettre à l’enseignant de mettre en place des moyens de prévention adaptée aux déficiences. Au collège, l’apprentissage de la lecture doit perdurer.

Il est important que l’école donne un sens à l’apprentissage qui ne soit pas qu’utilitaire.

L’école doit avoir les moyens d’accomplir sa triple mission :
• enseigner les connaissances,
• transmettre les cultures,
• former un citoyen.

La formation des maîtres qui est une priorité pour nos fédérations, doit être organisée dès le primaire pour un enseignement de qualité afin de diminuer l’échec scolaire et lutter véritablement contre l’illettrisme dès la maternelle et le primaire.

Il est à noter que sur sa scolarité, un élève de primaire a perdu au fil des années entre 396 à 594 heures d’enseignement du français. Un collégien en a perdu entre 162 à 180 heures au cours de ses quatre années.

La FCPE & la PEEP ne peut tolérer bien qu’un plan de lutte contre l’illettrisme de 31 millions d’euros ait été signé en compensation de ces heures perdues dans le premier et second degré, que :
• cette situation perdure,
• les évaluations de CE1 et CM2 soient moins bonnes que l’année dernière,
• le pourcentage de jeunes en difficultés de lecture passe de 22% en 2006 à 27,7% en 2009 soit une augmentation de 5,7% au JAPD,
• en moyenne, 4.000 jeunes sortent du système éducatif sans qualification chaque année,
• les notes d’examens fassent l’objet d’harmonisation que pour les statistiques,
• le niveau universitaire se dégrade : 65% d’échec en 1ere année et des étudiants en difficultés en français,
• seulement 1.384 stagiaires bénéficiant de formation de lutte contre l’illettrisme en 2008 : à savoir que seulement 1.206 bénéficiaires terminent leurs cursus et que seulement 140 stagiaires obtiennent le Certificat de formation générale,
• sur 20 ans on a produit 55% d’illettrés soit en moyenne 60.000 personnes de plus,
• l’Académie de La Réunion soit toujours dernière des Académies,
• les institutions minimisent les conséquences pour qu’elles ne soient pas visibles,
• que certains constats du relevé de conclusion du 7 septembre 2007 n’ont pas été suivis d’effet.

Le rapport du CESER du 15 septembre 2010 met en évidence le manque de cohérence et d’évaluations des actions engagées. Pour ne citer que, la non-évaluation des classes contrats, les Centres académiques lecture et écriture, Télé formation lecture– Réunion (TFL-R), etc.

La FCPE & la PEEP interpellent l’ensemble des signataires de la chartre pour que les bilans et les relevés de conclusions du comité de pilotage et technique de l’article 3 de la charte 2007-2011 (qui devaient se réunir respectivement tous les 6 mois et tous 3 mois), ainsi que les bilans d’évaluations.

La FCPE & la PEEP demandent qu’une table ronde soit organisée entre les acteurs intégrants de la communauté éducative et les financeurs de ces dispositifs afin d’établir un réel diagnostic, un état des lieux de l’illettrisme à l’école pour trouver des solutions efficaces, une meilleure cohérence et lisibilité des actions compréhensibles de tous.

Dans le cas contraire la FCPE & la PEEP dénoncent ce partenariat de façade qui tend à se donner bonne conscience et à justifier de la dépense des 31 millions d’euros chaque année consacrée à l’illettrisme (qui rappelons-le est l’argent des contribuables) sans pour autant que le nombre d’illettrés ne diminue.

La FCPE et la PEEP posent la question suivante : quelle est l’attente des élus pour l’Éducation de nos enfants à La Réunion ?


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