Comment être scolarisé tout en étant handicapé ?

22 août 2006

L’intérêt de scolariser les enfants handicapés n’est plus à prouver. Partout où ils sont accompagnés dans leur intégration scolaire, on en observe immédiatement les bénéfices tant pour l’enfant concerné que pour les autres écoliers.
Quels sont les dispositifs mis en place aidant à la scolarisation des enfants handicapés ? Et sont-ils suffisants ?

La scolarisation en milieu ordinaire représente pour les élèves handicapés de meilleures chances de réussite et d’épanouissement personnel. Elle constitue une étape déterminante pour l’intégration sociale et professionnelle.

Le transport, première difficulté !

Le GIHP (Groupement Insertion Handicapés Physiques), créé le 14 septembre 1976 par Roland Georget, est une Association loi 1901 à but non lucratif et reconnue d’utilité publique. Ces missions comportent de multiples facettes telles que le transport des personnes handicapées sur les lieux de travail ou de formation, que d’aider à la vie associative des handicapés et à leur ouverture sur le monde extérieur.
Bon nombre d’écoliers ont recours à cette solution pour faciliter le transport entre le domicile et l’école.
Mais malheureusement, cette association ne peut répondre favorablement à toutes les demandes, qui sont en constante augmentation, car selon son Président, Eric Turpin, les subventions du Conseil général ne suffisent pas à faire face à cette croissance.

L’intégration au sein de l’école

L’UPI (Unités Pédagogiques d’Intégration) est un outil essentiel pour l’intégration du jeune handicapé dans le milieu scolaire. Ce sont des classes implantées dans les établissements scolaires du second degré, qui accueillent des jeunes de 11 à 16 ans présentant différents types de handicaps et proposant une scolarité adaptée à leurs capacités dans un milieu scolaire ordinaire.
L’objectif est de permettre l’intégration au moins sociale du jeune notamment à travers des matières dites non intellectuelles : arts plastiques, musique, EPS.
En plus de ces UPI, ces jeunes peuvent bénéficier, durant leur scolarité, d’une aide individualisée par le biais d’une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire). Les AVS ont pour mission “de palier” l’handicap de l’enfant ; c’est-à-dire de lire pour les enfants mal voyants, d’écrire pour les enfants qui ne le peuvent pas ou encore d’aider à la réflexion pour les enfants présentant des déficiences intellectuelles.

Des moyens pour nous donner bonne conscience !

Malgré toutes les bonnes volontés de chacun, que ce soit des politiques, du personnel enseignant ou encore des associations, beaucoup de travail reste encore à faire.
Notamment au niveau des infrastructures, trop peu d’établissements sont équipés de rampes d’accès pour les fauteuils roulants et de nombreux parents doivent soulever des montagnes pour scolariser leur enfant. En effet, les UPI ne reçoivent qu’une petite partie de ces enfants, les AVS ne sont pas assez nombreuses et le problème du transport constitue un vrai frein pour l’insertion de ces jeunes.
À l’image d’une société où l’on oublie trop souvent les personnes handicapées, l’école n’échappe pas à cette dure réalité.
N’oubliez pas que personne est à l’abri d’un accident entraînant un handicap !

S. P.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus