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La rentrée des lycéens
14 août 2007, par
Jusqu’au collège, les livres sont gratuits. Une fois au lycée, les parents doivent payer. Grâce aux associations de parents d’élèves, un système de location permet de réduire les coûts. Des coûts qui semblent lourds pour les familles en cette période d’accumulation de dépenses pour la rentrée. Mais pour la PEEP, l’achat des manuels le serait bien plus. L’association est elle-même confrontée à la bonne gestion des manuels, afin qu’aucun élève ne manque de ces outils essentiels pour apprendre.
Outils incontournables pour bien apprendre à l’école, les livres. Jusqu’au collège, ils sont gratuits, mais au lycée, c’est aux élèves de se procurer la totalité des manuels pour l’année scolaire. Pour la plupart, ils ont recours au prêt avec les fédérations de parents d’élèves. Il faut donc prévoir en moyenne un peu plus d’une centaine d’euros dans le budget de rentrée. L’association de consommateurs l’ORGECO Nout Dalon soulignait la semaine dernière (voir édition du 11 août) le poids de la location de livres pour les familles, surtout modestes. Une lycéenne racontait ainsi que ses parents avaient déboursé près de 200 euros pour les livres scolaires en classe de Première et qu’un manuel manquait pourtant. L’ORGECO ne remettait pas en cause le système de location, mais regrettait seulement le manque de manuels au cours de l’année.
130 euros en moyenne pour la location
Pour comprendre comment fonctionne ce système de location, nous nous sommes adressés à la PEEP. Avec la FCPE, l’APELCA, APELC..., la PEEP est une association de parents d’élèves qui fournit chaque année les manuels aux lycéens. Trop chère la location ? René-Claude Guézello, Président de la PEEP et responsable de l’union locale de Saint-Denis depuis 15 ans, est plus nuancé. Certes, « c’est un coût élevé pour les familles qui ont par exemple deux à trois enfants à charge », mais l’achat direct reviendrait sans doute plus cher, « entre 250 et 600 euros », précise-t-il. Car en matière de livre, les prix grimpent vite.
Par comparaison, il faut compter en moyenne 130 euros pour bénéficier des livres de la PEEP à Saint-Denis : 15 euros pour l’adhésion à l’association, 30 euros de caution (rendue au retour des manuels en fin d’année) et au maximum environ 85 euros pour la location (76 euros en Seconde, etc...). A cela peuvent s’ajouter des manuels de travaux dirigés, entre 7 et 13 euros le livre. Mais l’objectif des APE (associations de parents d’élèves) reste de réduire au maximum les coûts pour les familles. Dans la mesure du possible. Ainsi, les manuels d’exercice, « les consommables », comme les appelle René-Claude Guézello, « coûteraient aux parents 20% de plus en librairie ».
Prévoir le remplacement et les nouveaux livres
La PEEP ne peut pas se permettre de baisser encore plus les prix de la location, au risque de pénaliser les élèves. Au contraire... Chaque année, l’association doit prévoir le remplacement et l’acquisition de nouveaux ouvrages. « Vers le mois d’avril, nous prenons contact avec les chefs d’établissement pour que les professeurs coordonnateurs nous informent des livres à remplacer. Quand le programme scolaire change, nous n’avons pas le choix, il faut aussi changer le livre. Puis, nous essayons de renouveler les manuels au bout de 4 à 5 ans, en fonction de nos moyens. Tout dépend aussi des enseignants. Chacun a sa méthode de travail. Avant d’accepter de remplacer un livre, nous nous assurons tout de même que l’investissement a été amorti », explique René-Claude Guézello. « Nous aurions souhaité une harmonisation des manuels entre les lycées, ce qui aurait permis une meilleure gestion des stocks. Mais c’est vrai, chaque enseignant a aussi sa façon de travailler », ajoute-t-il. Pas possible, donc, de récupérer des livres en surplus pour une classe de SES d’un lycée à l’autre, les élèves n’apprennent pas toujours dans les mêmes manuels.
Combien dépense ainsi l’association ? Pour la seule ville de Saint-Denis qui compte 7 lycées, près de 7.000 élèves, la PEEP a acheté près de 300.000 euros de livres, « consommables compris », pour la rentrée ! Les autres années, la PEEP avait dépensé entre 150.000 et 170.000 euros... Face à ces coûts élevés, le comité de la PEEP serait plutôt tenté d’augmenter les prix de la location (hors caution, etc...) à 100 euros.
Étendre le prêt aux étudiants ?
Une augmentation qui aurait du mal à passer auprès des familles. Actuellement, les élèves se plaignent de manquer parfois de livres. « Il arrive en effet qu’il manque des livres. L’association les reçoit généralement au cours de l’année. Ou alors, les élèves ne viennent pas tous les chercher aussi », affirme le président de la PEEP. Mais ce qui pose vraiment problème, ce sont les élèves qui ne ramènent pas les manuels en fin d’année. Livres perdus, en mauvais état, certains élèves ne prennent pas la peine de les ramener lorsqu’ils déménagent... A la rentrée, d’autres sont pénalisés. « Et là, nous avons du mal à remplacer quelques exemplaires », précise René-Claude Guézello.
Même pour les familles en difficulté, la PEEP ne peut pas envisager de réduire les prix de la location. Il conseille cependant aux familles de se tourner vers les aides existantes. « Le fonds social lycéen peut apporter sa contribution. Pour notre part, on ne peut rien faire. Les manuels sont financés par les fonds des parents, et la mairie met à notre disposition les locaux », explique-t-il. Une aide financière est pourtant accordée à chaque lycéen depuis 2004, peut-être encore méconnue. René-Claude Guézello le rappelle, il s’agit du dispositif Primo Livres : une somme de 50 euros à valoir sur la location auprès des fédérations de parents d’élèves ou dans les librairies.
Si les livres sont une charge pour les lycéens, qu’ils soient en filière générale, tertiaire ou technologique, ils le sont aussi pour les apprentis. Ces derniers peuvent désormais accéder au système de prêt avec les associations de parents d’élèves. Une initiative du Conseil régional que René-Claude Guézello apprécie : « Je remercie le président de la Région pour nous avoir permis de faire l’acquisition de manuels pour ces apprentis et aussi d’outils ». La PEEP souhaiterait en faire de même pour les étudiants en BTS et à l’Université.
Edith Poulbassia
Primo Livres, c’est simple
Chaque élève peut bénéficier de 50 euros de réduction pour l’achat ou le prêt d’ouvrages. Il suffit de remplir une fiche bleue à l’association et de la remettre au moment de retirer les livres. La somme est immédiatement déduite. Sinon, on peut demander le remboursement après location.
Cette somme peut aussi être utilisée pour l’achat d’ouvrages scolaires ou périscolaires (dictionnaires, cahiers d’exercices, de travaux pratiques, annales, livres de littérature classique ou contemporaine). Grâce à un formulaire récupéré auprès de la Région Réunion ou d’une de ses antennes, une facture d’achat nominative des ouvrages, une attestation de scolarité et un relevé d’identité bancaire, la somme de 50 euros est remboursée.
Parfois plus d’une centaine d’euros le prêt
A Saint-Denis, le prêt des manuels scolaires atteint en moyenne 130 euros. Pour Krystel, en Seconde cette année, le prix s’élevait par exemple à 121 euros, dont 15 euros d’adhésion et 30 euros de caution. D’autres sont confrontés à des prix plus élevés. Julien, au lycée de Bellepierre, va faire sa rentrée sans livres cette année. L’année dernière, il n’avait eu que 5 livres pour 150 euros. « Le cahier d’exercice de maths, on m’a demandé de ne pas écrire dedans », précise-t-il. « Alors j’en ai acheté un en librairie, il m’a coûté 15 euros ». Les parents de Camille, aussi au lycée Bellepierre, ont dû payer 189 euros pour son entrée en Terminal STG.
EP
C’est surtout l’essence qui coûte cher
Saïd et Heva, 23 et 22 ans
« Pour nous, c’est surtout l’essence qui coûte cher. Avant, je faisais un plein pour 50 euros ; c’est passé à 55 euros ; c’est ce qui va peser le plus quand je vais chercher un travail », dit Heva, qui allaite encore son bébé. Elle s’est arrêtée de travailler pendant la grossesse et ne pourra bientôt plus compter que sur l’allocation de la CAF. Lorsqu’elle travaillait, elle s’était acheté une voiture, tandis que Saïd roule en moto.
A leur âge, ils ne passent pas leur temps à compter et vivent à plein la naissance de leur premier enfant. Ce bonheur repousse plus loin les soucis matériels. Pour le moment, ils s’en sortent avec un petit salaire, juste au-dessus du SMIC et une aide au loyer. Pour eux, le plus dur est à venir. D’une façon générale et comme beaucoup de petits salariés, ils imputent à l’euro une cherté qui “plombe” leur budget.
Quant aux hausses récentes, elles se traduisent pour eux au réservoir. Ils vont donc surveiller leur consommation d’essence, comme ils limitent déjà les dépenses de téléphones portables, pour centrer leur budget autour des besoins d’un jeune ménage avec bébé. « L’air de rien, les couches et lingettes, ça coûte cher ! », dit Saïd, qui pourvoit aux approvisionnements.
Mais plus que les hausses récentes, c’est le coût de la vie général depuis le passage à l’euro qui est une cause de souci.
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