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5 % d’étudiants en plus et 50 % de places en moins dans les salles de cours
1er septembre 2020, par
A La Réunion, en raison de la peur du coronavirus, la France n’a plus la cote comme lieu de poursuite d’étude. En conséquence, l’Université de La Réunion comptera 1500 étudiants supplémentaires mais devra diviser par deux la capacité d’accueil des salles de cours pour respecter le Protocole sanitaire expérimenté par les étudiants réunionnais quelques semaines avant la rentrée universitaire en France. Il n’y aura donc pas de place pour tout le monde alors que les jeunes bacheliers n’ont pas acquis au lycée les bases nécessaires à un apprentissage donnant une très large autonomie, dont celle de son emploi du temps. Le risque d’un taux d’échec important est à craindre. Pour que les étudiants réunionnais ne soient pas une génération sacrifiée, il est essentiel de mettre à disposition des locaux supplémentaires afin que tous les jeunes Réunionnais qui souhaitent étudier dans leur pays puissent le faire dans les meilleures conditions.
Tout comme la rentrée scolaire, la rentrée universitaire n’a pas été reportée à La Réunion. Elle aura donc lieu avant la rentrée en France.
Pour les écoles élémentaires, les collèges et les lycées, cette rentrée a eu lieu deux semaines avant la France. Ceci permet donc au gouvernement d’évaluer en grandeur nature le protocole sanitaire qu’il compte généraliser dans l’ensemble des écoles de France. Paris peut donc constater que la rentrée scolaire a pour effet des fermetures de classe ainsi que les craintes légitimes des parents d’envoyer leurs enfants à l’école dans un contexte d’épidémie non-maîtrisée par l’État. Pour le moment, la seule réponse est la répression. Un inspecteur d’Académie a en effet rappelé que les parents qui refusent d’envoyer leurs enfants à l’école risquent une amende importante.
La Réunion essuie donc les plâtres d’un protocole sanitaire pensé pour un pays de plus de 60 millions d’habitants situé à 10.000 kilomètres d’ici, faisant fi des différences culturelles et génétiques entre les populations de deux territoires situés de part et d’autre du continent Afrique.
Mais la rentrée universitaire à La Réunion apporte un lot de spécificités la distinguant profondément de celle qui est prévue dans quelques semaines en France. En effet, l’Université de La Réunion comptera sans doute 1500 étudiants supplémentaires, une hausse quatre fois plus importante qu’habituellement. Ceci ne sera pas le cas en France. Au total, l’Université accueillera 18200 étudiants sur différents sites.
Deux raisons expliquent ce phénomène exceptionnel.
Tout d’abord, la France a perdu de son attrait pour les nouveaux bacheliers. Dans le journal télévisé, plusieurs étudiants interrogés ont fait part de leur crainte d’aller dans une Université en France, en raison de la situation sanitaire très grave dans ce pays. Ainsi, malgré les aides publiques à l’émigration, de nombreux jeunes ont préféré renoncer à cet argent et donc à aller étudier en France au nom du principe de précaution.
La seconde raison découle de la décision du gouvernement de faire de l’examen donnant droit au premier grade universitaire un « bac cocotier ». Alors que plusieurs pays dont Madagascar ont préféré reporter les épreuves écrites et orales dans l’attente d’une amélioration afin que les candidats puissent être évalués selon les normes prévues, la France a choisi d’annuler de nombreuses épreuves, faisant du Bac 2020 un diplôme obtenu en contrôle continu. A cela s’ajoute l’interruption des cours pendant près de 2 mois à cause du confinement. Ceci a pesé sur la grille d’évaluation, avec pour effet un taux de réussite record. Or, tous les nouveaux bacheliers ont le droit de s’inscrire à l’Université, puisque leur diplôme est le premier grade universitaire.
Face à cet afflux et en raison du Protocole sanitaire, la capacité d’accueil de l’Université sera réduite de moitié. Autrement dit, alors que le nombre d’étudiants augmente de 5 %, le nombre de places disponibles dans les salles de cours baisse de 50 %. La direction de l’Université est donc contrainte de gérer la pénurie. Elle met donc en place un enseignement « hybride » : les cours sont enregistrés et mis en ligne pour que les étudiants n’ayant pu accéder à la salle de cours puissent rattraper. Cette gymnastique est loin d’être évidente pour un jeune qui sort du lycée. En effet, mises à part des recherche-action dans le ministère de l’Agriculture notamment, les futurs étudiants n’ont pas un enseignement leur donnant totale autonomie pour gérer leur emploi du temps, car c’est de cela qu’il s’agit quand l’enseignement est à distance.
En conséquence, le taux d’échec à l’Université augmentera, à moins que les grilles d’évaluation et donc les connaissances demandées soient revues à la baisse comme cela a été fait pour le baccalauréat. Autrement dit, la gestion de la pénurie imposée aux étudiants réunionnais risque bien de dévaloriser leurs diplômes.
Alors que les maladies émergentes telles que la COVID-19 se développent dans le monde, il est urgent de donner les moyens à tous les jeunes Réunionnais qui souhaitent étudier dans leur pays de le faire dans les meilleures conditions. Cela suppose de consacrer des moyens supplémentaires en termes de construction de locaux et de recrutement de personnel.
M.M.
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