L’antenne satellitaire de Saint-Pierre : un projet lancé depuis des années par la Région

Créer des richesses grâce à l’industrie de la connaissance

19 mai 2010, par Manuel Marchal

Plusieurs années de travail de la Région et de ses partenaires ont débouché sur l’installation dans notre île d’une station de traitement en haute définition des données transmises par satellite. Cet équipement de pointe sera installé à Saint-Pierre. Il est une application concrète de la volonté politique de l’ancienne équipe de la Région de faire de La Réunion un pôle d’excellence dans les technologies de pointe. Notre île va disposer désormais d’un équipement capable de fabriquer une information à haute valeur ajoutée.

C’est aujourd’hui que se tient à l’Université le 3ème Forum des jeunes chercheurs. C’est l’occasion de donner un coup de projecteur sur une application concrète de l’excellence réunionnaise : l’installation à Saint-Pierre d’un centre de traitement de données satellitaires. Ce projet lancé depuis plusieurs années sous l’impulsion de la Région est un projet qui a des répercussions en Europe. Il ouvre en effet une opportunité à la filière aérospatiale européenne alors que le continent est touché par la crise.
"Touleco", revue économique d’une des capitales européennes de l’aérospatiale, explique que la société CLS (Collecte localisation satellites) vient de décrocher un contrat de 7,15 millions d’euros pour l’équipement de la station de traitement des données satellitaires à Saint-Pierre.
CLS est une filiale du Centre national d’études spatiales (CNES), de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et de banques françaises, CLS, l’opérateur toulousain du système Argos. Elle emploie 350 personnes et a eu l’an dernier un chiffre d’affaires de 54 millions d’euros.
"Touleco" rappelle que « l’État, la Région, l’Institut de recherche pour le développement et l’Université de La Réunion ont établi en 2008 un partenariat pour la création d’un pôle d’excellence en télédétection, dénommée SEAS-OI (Surveillance de l’environnement assistée par satellites dans l’Océan Indien) ».
Maître d’ouvrage de ce chantier, la Région a donc signifié à CLS un contrat de trois ans, « pour la livraison d’une station de réception d’images satellites haute résolution, ainsi que la fourniture de télémesure optique et radar ».
Et de préciser que « les données acquises par cette station permettront de développer des applications dans différents domaines tels que : l’aménagement du territoire, l’environnement marin et côtier, les risques naturels, la biodiversité, la surveillance épidémiologique, les changements climatiques », le tout dans un rayon de 2.500 kilomètres autour de notre île, soit une surface de 12,6 millions de kilomètres carrés, c’est-à-dire une superficie plus importante que l’Europe.
Cet équipement permet à l’industrie européenne d’avoir une ouverture intéressante en pleine période de crise. Mais il est aussi un outil capable de fabriquer de l’information à haute valeur ajoutée sur le territoire de La Réunion. Car cette station de traitement sera sur notre île, et pas ailleurs. Elle donne donc à notre pays la possibilité de créer de nouvelles richesses grâce à l’industrie de la connaissance.

Manuel Marchal

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