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Conférence-débat à l’Université de La Réunion
14 septembre 2013
Ce mercredi 11 septembre, à l’amphi Élie de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines au campus du Moufia, a été organisée une conférence-débat sur une question de société : ’Quel avenir politique pour Madagascar ?’. Bien que complexe et délicate à environ un mois et demi de la prochaine élection présidentielle dans la Grande Île, cette question a fait l’objet d’interventions et d’échanges très intéressants entre les divers intervenants et avec le public. Les uns et les autres ont montré l’ampleur et l’urgence des problèmes à résoudre par la nation malgache dans les années à venir. D’où l’importance — entre autres — de renforcer la solidarité entre les peuples frères de l’océan Indien, dans le cadre d’un co-développement solidaire, où le peuple réunionnais doit pouvoir assumer ses responsabilités.
Cette soirée, avec des approches diverses, mais sans polémique, fut animée par l’historien Sudel Fuma, directeur de la Chaire UNESCO à l’Université de La Réunion. Et quatre personnalités ont pris la parole pour répondre à la question du jour : Denis Alexandre Lahiniriko, docteur en Histoire ; Christiane Rakotolahy, professeure associée à l’IEP de Madagascar ; Lucile Rabearimanana, professeure des universités à Antananarivo et historienne ; Elyett Rasendratsirofo, ancienne ministre du Tourisme à Madagascar et ancienne directrice du cabinet du Premier ministre Jacques Sylla.
Avant de s’exprimer sur l’avenir politique du pays, les intervenants ont d’abord été invités à présenter leur analyse du passé vécu par le peuple malgache au cours du demi-siècle passé. Un passé marqué notamment par plusieurs crises sociales et politiques, dont a souffert une bonne partie de la population, victime de la misère.
Les dégâts de "France-Afrique"
Comme l’a expliqué une des intervenantes, ces crises sont en grande partie liées au système néo-colonial de "France-Afrique", mis en place dans les anciennes colonies françaises africaines par l’État français avec Jacques Foccart. Et Madagascar a également subi les graves conséquences de ce système, destiné à préserver les intérêts de l’ex-puissance coloniale sur la planète par le pillage du tiers-monde.
Cette politique néo-coloniale, menée après la proclamation de l’indépendance, a particulièrement « empêché les Malgaches de choisir librement leurs dirigeants, de même que dans les autres anciennes colonies françaises, avec tous les effets négatifs de l’absence de démocratie » . Voilà pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, « le vrai problème est celui de construire un État-nation démocratique digne de ce nom, sinon il y aura toujours des crises ».
« Le pouvoir sera-t-il démocratique ? »
Pour en venir aux perspectives politiques du pays, il fut d’abord rappelé que la prochaine élection présidentielle aura lieu le 25 octobre 2013, que 33 candidats sont annoncés et que la pré-campagne électorale a déjà commencé. Le problème du financement de ce scrutin a été soulevé par l’historien, mais aussi et surtout celui des suites de l’élection présidentielle comme des législatives, avec cette question d’une historienne : « Quel sera le pouvoir de décision des nouvelles institutions et ce pouvoir sera-t-il démocratique ? ».
Cette question est d’autant plus importante que « Madagascar est dans des problèmes que ni les citoyens, ni le pouvoir ne maîtrisent. Nous sommes dans une situation de dépendance internationale la plus grave que nous n’avons jamais connue, avec une détérioration économique, 92% de Malgaches sous le seuil de pauvreté, de graves inégalités, une crise morale, le rôle de l’armée, etc. ».
« À quoi sert la politique ? »
Après avoir évoqué ces grands défis à relever par nos sœurs et frères malgaches, les conférenciers et le public ont néanmoins exprimé leur espoir en l’avenir. « J’ai foi en un sursaut », « je crois en Madagascar », « notre nation peut retrouver les valeurs morales qui l’ont fondée », « la situation est préoccupante, mais le sursaut du civisme et des valeurs malgaches est possible ».
Bien sûr, le peuple réunionnais, solidaire du peuple malgache, partage cette espérance, car nous avons un avenir commun à partager. Et comme l’a dit une historienne en conclusion de cette rencontre : « À quoi sert la politique ? À prendre des décisions sans concertation avec le peuple et sans contrôle démocratique ? Elle doit notamment servir à ne pas s’entretuer et nous devons donc mener ensemble une politique dans ce sens-là ».
Correspondant
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